[Fan-Fictions]Traylo's fics

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Trailokiavijaya

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26 juillet 2011, 10:48
Nouvelles Pokémon, écrites au taff.

          
Guerre
Je posais mon arme contre le rebord de la tranchée, allumais la cigarette que je venais de sortir de ma poche avec mon briquet. Il y eut un cri au loin, quelques bruits de balles, une explosion de grenade. Mais mes pensées restaient fixées sur la lettre que je venais de recevoir, apportée par un Roucool de la compagnie de transport aérien dont j’avais oublié le nom. Une lettre de ma femme, me racontant comment se passait la vie chez moi, à Parmanie. Tout allait bien, je ne retins que ça. Depuis combien de temps étais-je parti en guerre maintenant ? Trois ans et demi ? Quatre ans ? Je ne m’en rappelais plus, le temps n’était pas vraiment compté entre les deux murs des tranchées.

          Je tournais la lettre, découvrant au dos un mot écrit par ma fille de 7 ans maintenant, un simple « je t’aime papa », écrit en bleu clair. Une larme me coula sur la joue. Ma petite Laureline… je fourrais la lettre rapidement dans ma poche, repris mon fusil, jetais ma cigarette au loin. Le Nidoking à côté de moi respirait bruyamment, les frottements des parties de son armure entre elles à chaque soulèvement de poitrine faisaient un bruit qui rappelait une porte mal-graissée, ou un Fantominus malade. Au choix. Je souris en me rappelant de ce Fantominus que j’avais croisé quelques années auparavant dans une grotte près de Lavanville. Avant cette troisième guerre mondiale. J’avais été trop jeune pour participer à la première, mais mon père y était allé. Et resté. La deuxième n’avait pas duré longtemps, quelques mois. Je n’avais pas eu le temps d’être envoyé au front. Je n’avais fait que le service militaire, pensant que l’armée allait être ma raison de vivre jusqu’à ce que je rencontre Laura, et reprenne mon travail de bucheron dans la forêt pas loin de chez moi.

Par contre celle là…

          Le Machopeur soldat derrière  Nidoking rechargea son arme. Son armure lui donnait l’impression d’être encore plus fort, même si du haut de ses deux mètres 50 il faisait pâle figure à côté des quatre mètres de Nidoking.
-   On y va, dis-je.
Je grimpais hors de la tranchée, et commençais à marcher vers la tranchée suivante, à plus de 400 mètres. Il y eut un léger tremblement quand le Nidoking atterrit sur le sol après avoir sauté. Le Machopeur avait sauté plus discrètement lui. Les deux se mirent à ma hauteur, et on accéléra le pas. Le no-man-s-land était ravagé. Le ciel était moins sombre depuis que le Léviator était repartit.

« Il apparaît … à chaque conflit mondial ».
La voix du soldat qui m’avait dit ça résonnait encore dans ma tête. Franck, il s’appelait je crois. Je l’avais enterré dignement, son Nidoking m’ayant bien aidé. On marcha une centaine de mètre avant de tomber sur un soldat ennemi encore vivant, mais mal en point.
-   Aidez-moi, gémit-il.
Il me regardait dans les yeux. Son visage était ensanglanté, plein de boue. Son casque était à moitié arraché, son uniforme déchiré un peu partout. Le plus frappant était qu’il lui manquait une jambe, mais le garrot l’empêchait de perdre tout son sang et de mourir tout de suite. Je levais mon fusil vers sa tête, l’abattit d’une balle entre les deux yeux, et on continua à marcher.

          C’était une guerre sale. Comme toutes les guerres, mais celle-là l’était particulièrement. Elle réveillait des instincts enfouis, des sentiments oubliés, des pulsions que personne n’aurait pensé avoir.
          La tranchée ennemie se précisa. Je distinguais quelques soldats qui commençaient à sortir. Je regardais mes deux nouveaux amis, et on courut vers eux. Le Nidoking arriva en premier sur les deux soldats en train d’escalader, leur arracha la tête en tombant dans la tranchée. J’arrivais après, sautais à côté de lui suivi du Machopeur. Je levais mon arme, tuais deux soldats encore sous le choc, pendant que Machopeur vidait son chargeur de l’autre côté de la tranchée. Le Nidoking courut, arracha les têtes des soldats qui arrivaient en courant. Quelques balles ricochèrent sur son armure. Je me couchais au sol, le couvrant du mieux que je pouvais, pendant que le Machopeur couvrait toujours nos arrières.
Quand il n’y eut plus aucun soldat qui arrivait, je me relevais, et on ressortit de cette tranchée. Y’en avait encore une un peu plus loin. Et sur ce champ de bataille, on était tout seul. Quelques soldats arrivèrent en courant au loin, Machopeur tira, en faisant tomber deux. Il y eut quelques éclairs rouges. Un Voltali militaire, suivi par un Elektek coururent vers nous. Le choc entre Elektek et Nidoking fut violent. Le Voltali déchargea son électricité sur moi, mais Machopeur se plaça devant, encaissant les volts et les ampères sans ciller. Je levais mon fusil, visais le Voltali.
Et pour la première fois de ma vie, j’hésitais. Le Voltali aussi hésitait à réattaquer. Je n’entendais même plus les bruits que faisaient Elektek et Nidoking. Mon regard ne quittait pas celui du Voltali. Triste. Cette guerre n’avait aucun sens, nos combats n’avaient aucun but. On n’avait été enrôlés de force. Nous n’étions que des pions sur un échiquier géant, dont les joueurs étaient des forces qui dépassaient notre compréhension.
Je m’approchais du Voltali en baissant mon arme. J’avais tué des centaines de soldats, des centaines de Pokémons. Et pourquoi ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Je m’agenouillais à côté de lui, il s’avança, ouvrit la gueule, montrant les dents, me mordant au bras. Je retirais mon bras, sortis mon poignard de son étui, et lui plantais sur le haut du crâne. La lame s’enfonça de toute sa longueur, perforant le cerveau dans une gerbe de sang. Je ressortis la lame, lui replantais, encore et encore, frappant de plus en plus fort, jusqu’à ce que le Voltali soit au sol, jusqu’à ce que les muscles de mon avant-bras droit me fassent mal. Le Nodoking avait plaqué le Elektek au sol, je me jetais sur lui, plantais ma lame, encore et encore…

          Il se passa plusieurs minutes avant que mon geste ne s’arrête. Le Elektek était pourtant mort depuis longtemps, le Nidoking ne le maintenait même plus au sol. Il n’y avait aucune morale à cette guerre. Aucune raison de s’acharner sur un animal qui obéissait probablement aux ordres.
La première fois que j’avais tué, c’était par balles, et je m’étais défendu. Là c’était gratuit, violent.  C’était des pulsions, que je n’avais jamais connues. Je me relevais. Les nuages noirs se poussèrent un peu, le ciel couleur sang redevenait bleu, laissant passer le Soleil.

Cette lumière si belle…

          Puis il y eut un bruit, une douleur au ventre. Nidoking et Machopeur coururent vers les tireurs qui arrivaient en courant. Moi je ne vis plus la suite. Je tombais sur le dos. Ma main passa sur mon ventre, et quand je la levais devant mes yeux, elle était pleine de sang.
La douleur s’estompa complètement. Le ciel était complètement bleu maintenant, le Soleil m’éclairait, ça me réchauffait. Je me sentais partir, je sentais le sang sortir de mon ventre à chaque battement de mon cœur. Je sortis la lettre de ma poche, la relus encore une fois. Je ne pleurais pas cette fois. J’allais mourir. J’entendis quelques cris. Une forme passa dans le ciel, se rapprochant jusqu’à ce que je le distingue clairement. Un Pokémon sans doute. Ca ressemblait à un dragon. Je fermais les yeux, sourit une dernière fois, puis plus rien.

Morgane
Elle ferma les yeux quand l’homme couché sur elle lui caressa les seins. Il s’activa un peu plus, commença à lui enlever son pantalon avec son autre main. Elle n’aimait pas ça. Elle cherchait seulement un contact physique, mais pas comme ça. Pas de la façon dont le mec sur elle commençait à baver, et se masturber lui même. Sa beauté ne jouait pas en sa faveur dans ces moments-là. Le pantalon de Morgane était à peine baissé que l’homme lui frappa les seins, se masturbant un peu plus rapidement.

-   T’aime ça, salope, dit-il.
-   
Morgane se laissa faire, ne montrant aucun signe de plaisir ou déplaisir. C’était son premier contact physique depuis près de 10 ans, elle n’allait pas s’en plaindre. Et tout ça, ça avait commencé comme une banale histoire d’une petite fille de 12 ans. Enfin banale. Elle ferma les yeux, les souvenirs de cette période de sa vie remontant d’eux-mêmes…

-   Maman ! Maman ! cria Morgane.
-   Qu’est-ce qu’il y a encore ? lui cria sa mère à l’autre bout de l’arène.
-   J’en ai marre, tu vas forcément gagner !
-   Tais-toi, et bats-toi contre moi maintenant !

La Pokéball lancée par sa mère s’ouvrit, laissa échapper le Alakazam légendaire qui faisait trembler les dresseurs osant arriver au bout de l’arène de Safrania. Ses moustaches frémirent quand il utilisa l’énergie psychique pour se lier à l’esprit de sa maitresse. Morgane enleva doucement la Pokéball accrochée à sa ceinture, et la lança. Le Abra sortit en lévitant au-dessus du sol, pendant que la Pokéball regagnait sa main.

Morgane n’avait peut-être que 12 ans, mais elle savait pertinemment qu’elle ne pourrait pas gagner ce combat. Son esprit se lia cependant facilement à celui de son Abra. Et le combat commença. Personne, Pokémon ou humain, ne bougeait, mais le combat fut intense. Morgane transpirait, les veines de son crâne se dilatèrent. Le corps du Abra tremblait tellement qu’il avait du mal à maintenir sa lévitation. Les paupières de Morgane se fermèrent un instant, elle aperçut encore le sourire sadique de sa mère, et elle tomba à genoux, puis dans les pommes.

          Quand elle se réveilla, dans son lit, comme d’habitude, quelque chose n’allait pas cette fois. La pièce était dans le noir, les volets fermés, au lieu d’être inondée de la lumière du jour pour la réveiller tranquillement. Morgane utilisa le peu de pouvoirs psychiques qu’elle maitrisait pour ouvrir télékinésiquement les volets. La lumière éclaira la pièce. Un homme se tenait debout devant la porte. Un homme musclé, cheveux noirs courts, qui dégageait une certaine impression de puissance.
-   Papa ? demanda-t-elle. C’est toi qui as fermé les volets ?
Les volets se refermèrent d’un seul coup, et l’homme plongea sur Morgane. Elle était maintenue sur son lit, couchée sur les dos. La poigne de son père lui faisait mal aux poignets, son poids répartis sur son corps l’empêchait de bouger. Elle ne cria pas. Son père lui embrassa le cou, relâcha une main, lui arracha le T-shirt, avant de commencer à lui embrasser la poitrine.
-   Papa, arrête.
Sa main descendit au niveau de son sexe.
-   papa ! arrête !!!!
Une main lui frappa le sein.
-   Papa !!!!!!
Morgane eut une impression de puissance pendant quelques minutes, mais elle perdit tout contact avec la réalité pendant ce temps là. Quand elle ouvrit les yeux, le Soleil l’aveugla un instant, jusqu’à ce qu’elle puisse voir le ciel. Elle s’assit, et quand elle réalisa ce qu’elle avait fait, elle commença à pleurer.

          Elle apprit quelques années plus tard que l’explosion avait été vue depuis Céladopole. Ses pouvoirs psychiques latents s’étaient réveillés, et déchainés. Mais pas maitrisés, apparemment. Une partie de la ville avait été rasée. Les militaires s’étaient jetés sur elle quelques minutes après, l’avaient embarquée de force dans un de leur véhicule, avant de l’endormir. Et de l’étudier pendant quelques années. Elle fut rendue à sa mère ensuite, peu de temps après. La rumeur avait circulé, et circulait encore, que ses pouvoirs psychiques s’étaient réveillés à cause du contact physique de son père venu la soigner. Et une rumeur, ça se propage vite, surtout pour une fille connue comme la fille de la championne d’arène de Safrania.

          Morgane s’était entrainée ensuite. Tous les jours. Tout le temps. Elle n’eut pas le temps d’avoir des amis, et de toute façon personne ne voulait d’elle. Même sa mère ne la touchait plus, ne s’occupait plus d’elle. Et elle s’en foutait.

          Elle rouvrit les yeux, avec la vue d’un homme d’une sous-classe en train de baver et de se masturber. Elle reprit encore un coup sur le sein, et quand l’homme se pencha sur elle pour l’embrasser, et l’arrêta net.
-   Stop, dit-elle. C’est fini, je m’en vais.
-   Nan nan, haleta-t-il, tu restes.
Ses mains la plaquèrent contre le lit, il se coucha sur elle. Elle hésita, se laissa faire quelques temps. Avant de réaliser. Elle était Morgane, championne de Safrania maintenant, et c’est pas un mec comme ça qui allait la traiter comme un objet.
Sa puissance psy se manifesta dans son regard, qui devint rouge sang. L’homme ne le vis pas tout de suite, mais quand il l’aperçut, il relâcha un peu son étreinte. La force physique de Morgane augmenta, elle se releva, se dégagea de lui, et le poussa contre le mur. Qui dit pouvoirs psychiques dit aussi pyrokinésie. Son corps s’enflamma légèrement, et quand elle le plaqua contre le mur en le soulevant par le cou, ses vêtements commencèrent à chauffer. La peur se lisait dans son regard. Morgane n’entendait pas ses cris. Elle voulait tuer. Sa télékinésie lui accéléra les battements de son cœur, lui bloquant également quelques veines passant dans le cerveau. Il grimaça de douleur, le sang commença à couler de ses oreilles. Morgane sourit, lui cassa directement la nuque.
 Le corps inerte de l’homme retomba par terre comme une poupée. Jamais plus elle ne se ferait toucher par quelqu’un. Elle calma ses pouvoirs, sortit de la pièce.

Nidoking
Quand le soldat passa la porte, la première chose qui le frappa fut l’odeur. L’odeur de mort qui planait dans le long couloir qui s’étendait devant lui. Pas l’odeur de Mort comme dans les films ou comme dans les jeux vidéo. Nan. La vraie odeur. Celle de cadavres en décomposition, celle qu’on n’oublie jamais, celle qu’il avait déjà sentie pendant la guerre de Sinnoh.
          La deuxième chose qui le frappa, c’était le sang séché. Il y en avait partout, même au plafond. Qui aurait pu penser que des enfants contiennent autant de sang ? Il secoua la tête en pensant à ses enfants, et commença à avancer dans le couloir.

          La plupart des lampes plafonnières n’éclairaient plus. Soit parce qu’elles étaient arrachés, pendaient, ou étaient cassées, soit parce que le sang collé dessus empêchait la lumière de passer. Le soldat s’avança jusqu’au milieu du couloir. Il leva le poing. Les trois hommes derrière lui s’arrêtèrent, sécurisèrent la zone en se mettant en formation carrée. Les cadavres des enfants tout autour d’eau étaient répugnants, même s’il n’y en avait pas beaucoup. Il y avait plus de membres isolés que de véritables cadavres. Le soldat s’avança un peu, s’approcha du cadavre qui était le moins déchiqueté. L’enfant, ou ce qu’il en restait, était adossé contre le mur. Il lui manquait un bras, ses habits étaient déchirés, laissant voir des plaies sur tout son corps. Son crâne était déformé, ses jambes avaient des orientations impossibles à avoir si on avait des os normaux. Et il respirait. Faiblement. Ses yeux étaient entrouverts. Le soldat leva son arme vers sa tête.

-   Caporal, dit une voix dans l’écouteur intégré à son casque. On va se faire repérer.

          C’était un de ses hommes qui avait parlé. Il n’aurait pas su dire lequel tant ses pensées étaient concentrées sur l’enfant quasiment mort devant lui.

-   On peut pas le sauver, répondit-il en chuchotant.
-   On reviendra après…

          Le Caporal sortit son poignard de survie du fourreau qu’il avait à sa cuisse, le leva vers l’enfant, et lui transperça le crâne. Il y eut un seul craquement, quand la lame transperça les os de la boite crânienne, mais c’était tout. L’enfant n’eut même pas un mouvement. Son cœur battit encore quelques instants, le soldat le voyait au pouls à la carotide. Puis ça s’arrêta, et le groupe repartit vers le fond du couloir.

          Quand les quatre soldats d’élite arrivèrent devant l’escalier qui montait au premier étage, force était de constater que la vision d’horreur qui s’offrait à eux surpassait largement celles qu’ils avaient pu voir pendant la guerre. Les rambardes en fer des escaliers, découpés et plantés dans les murs comme des pics acérés, supportaient des enfants en les transperçant - comme quand les Roucarnages étaient cloués sur le mur de la Tour Sud des Terres Sauvages pour éloigner les mauvais esprits dans les légendes de Kanto - dont les flaques de sang en-dessous d’eux ne faisaient pas de faux espoir concernant leur mort. Les enfants accrochés au plafond et maintenus par des morceaux d’os renforçaient encore le tableau morbide, digne du peintre qui avait fait les tableaux de l’arène d’Ebenelle et dont le caporal avait oublié le nom. Un des soldats, un nouveau venu dont il s’était porté garant pour cette mission, tituba, et alla vomir dans le couloir. Quand tout le monde fut à nouveau prêt, les quatre hommes montèrent prudemment les marches, en prenant soin de ne pas glisser sur les organes qui trainaient sur les marches.

          Le couloir du premier étage était plus court que l’autre, et leur cible était la cinquième salle de classe sur la gauche. Ici, il n’y avait aucun cadavre, et tout était propre. Ils se mirent en position de pénétration de local à la cinquième, et quand la porte s’ouvrit, le caporal se surpris à avoir un mouvement de recul.

          Tout était détruit. Les tables, les chaises, les armoires, le faux-plafond… La pièce était rouge de sang, une pile de cadavres dans le coin supérieur droit pourrissait, c’était le mot. Une rangée d’élèves assis contre les fenêtres en face de lui, très mal en point, donnait au caporal l’impression de soldats ennemis fusillés sur place publique. Ils respiraient faiblement, cependant.

          Le Nidoking ne se retourna pas tout de suite. Son bras droit puissant traversait de part en part en enfant, dont la tête avait été arrachée. Sa queue frappait le sol, sa tête touchait le plafond, pourtant à 4 mètres de hauteur. Son autre main enleva le cadavre de son bras, et le jeta sur la pile, rejoindre ses homonymes.
Quand il se retourna, ce qui frappa le caporal, c’était l’agressivité et la rage qu’il pouvait lire dans ses yeux. La bave qui coulait de sa bouche pleine de sang n’était rien comparé à ça. Ses yeux étaient dilatés, il pouvait distinguer les veines autour de la pupille. Quand le monstre montra les dents, les quatre hommes tirèrent. Les balles blindées, étudiées spécialement pour des Pokémons comme lui, pénétrèrent sa carapace. Une réaction chimique devait ensuite avoir lieu et lâcher une espèce de poison dans le corps du Nidoking, qui le tuerait ensuite. Le Nidoking recula, sa queue fit un mouvement incontrôlé qui décapita un enfant derrière lui, puis il tomba à genoux. Sa main essaya d’attraper le soldat à gauche du caporal, qui l’esquiva de peu en faisant une roulade. Quand les chargeurs furent vides, le Nidoking ne bougeait plus, couché sur le sol, les yeux encore exorbités, comme s’il allait se relever, mû par une rage que personne ne pourrait contrôler ;

          Les quatre soldats rechargèrent leurs armes, se mirent en rang face aux enfants assis contre les fenêtres. Le caporal s’avança, vérifia l’état de chacun. Le blessé le plus grave encore vivant n’avait plus de jambes, un seul bras, et son cou était ouvert. Le blessé le moins grave, n’avait juste plus de jambes. Le caporal rentra dans le rang, les hommes levèrent leurs fusils.
-   En joue...

Mewtwo
John resta impassible, malgré les cris du prisonnier dans la cellule en face de lui. La Caninos à ses pieds grognait en direction de la cellule. Il baissa la tête vers lui, lui ordonnant de se taire avant de relever la tête et de regarder à nouveau la scène qui se jouait devant lui. Derrière une quinzaine de barreaux, un homme, nu et maigre, se faisait violer et tabasser par deux autres hommes, nus et musclés. Un avait tellement de tatouages en tout genre qu’on ne voyait même plus la couleur de sa peau. C’était celui qui s’occupait de le violer, tiens. L’autre, tout aussi baraqué, lui donnait des coups de poings au visage. D’ailleurs, les cris du malheureux étaient de moins en moins forts.
          Un collègue de John, gardien de prison lui aussi, arriva, et s’installa près de la porte. La scène continua pendant quelques minutes encore, et s’arrêta quand le violé ne bougeait plus et ne respirait plus, quand le violeur avait éjaculé sur les fesses de son « amant », et quand l’agresseur n’avait plus vraiment quelque chose sur lequel tapé. Les deux agresseurs avaient très bien vu John depuis le début, mais n’avait pas arrêté leurs actes. En même temps, John n’avait rien dit, rien ordonné. Et puis, ces deux là avaient l’habitude qu’on leur laisse faire ce qu’ils veulent. Les anciens gardiens n’osaient habituellement pas faire grand-chose face à ces deux montagnes de muscles. Et puis, un prisonnier mort était un dangereux psychopathe en moins. La prison de Cramois’ile n’accueillait d’ailleurs que les plus dangereux psychopathes, tueurs, pédophiles, et autres tarés de l’humanité.

          John, ancien gardien de la prison de Sinnoh, avait été muté ici quand la prison avait commencé à sombrer. Certains prisonniers avaient même réussi à se libérer. Il avait fallu le concours des forces spéciales de l’armée pour que ça redevienne comme avant. John était d’ailleurs là pour empêcher une situation similaire de se reproduire.

          John fit signe à son collègue d’ouvrir la porte. Il s’exécuta, et repartit. Les deux armoires s’étaient rhabillées, et commençaient à sortir de leur cellule.

-   Vous êtes allé trop loin les gars, lâcha John.

          Sans un mot, ils s’approchèrent de lui, et arrivèrent à sa hauteur. Ils le dépassaient d’une tête. Pourtant, John souriait. Le premier le frappa à l’épaule. John encaissa, ne bougea pas. Son Caninos grogna. Puis John attaqua. Ses années de close combat et de krav maga firent tomber le premier mec, ainsi que le deuxième, en quelques secondes.

-   Connard, dit le tatoué, j’me relève j’te défonce ta putain de race.

          La Pokéball que John avait à sa ceinture laissa soudain sortir un Démolosse dans un éclair rouge.
Les deux hommes, debouts, reculèrent.

-   Démolosse, dit John. Tue-les.

          Le Démolosse sauta vers eux, dans une tornade de flammes rouges et noirs. Et ce fut le carnage. Le Démolosse arrachait peau, os, tendons, muscles, avec une facilité déconcertante. Le sang giclait sur les murs et les barreaux des autres cellules. Tous les prisonniers qui regardaient la scène détournèrent le regard. John se surpris à sourire, les poings fermés et les muscles tendus. Comme s’il était à la place de son Démolosse, comme si c’était lui qui arrachait la peau, qui coupait les membres avec ses puissantes griffes, qui buvait le sang de ses proies, qui crevait les yeux avec ses dents pointus, qui…

          John secoua la tête, retourna dans la réalité. Le Démolosse avait fini son travail.
-   Voilà, cria John aux prisonniers, voilà ce qui arrive quand on ne respecte pas les règles.
Il marqua une pause, une longue pause.
-   MES règles ! cria-t-il. Et ceux qui ne les respectent pas, je les tue !
Le Démolosse lâcha son hurlement légendaire, qui vous glaçait le sang à chaque fois que vous l’entendiez. Même John eut du mal à se retenir de frissonner.

          Deux mois passèrent. John commençait à réussir sa mission. A sa façon. La prison se vidait petit à petit.

          Quand John passa devant les cellules de l’aile ouest, l’impression de déjà vu le frappa d’un coup. Deux hommes baraqués, violaient et frappaient une femme couchée sur une de leur couchette. Ses cris glaçaient le sang, suppliant quelqu’un de l’aider. John attendit jusqu’à ce qu’elle ne bouge plus. Son Démolosse attaqua cette fois dès que la porte fut ouverte, ne laissant qu’un amas de chair au bout de quelques minutes. John s’approcha de la femme, lui planta un couteau dans le dos pour lui transpercer le cœur et l’achever, comme il l’avait fait souvent durant ces deux mois. Quand il retourna la femme pour la mettre sur le dos, il recula en courant, trébuchant et tombant sur le dos.

-   Chérie, non !

Il avait tué sa femme. Il avait laissé sa femme se faire tuer. Il retourna vers le cadavre. Si c’était bien elle. La tête commença à lui tourner. Quelqu’un ricana dans la cellule d’à côté. John se releva, sortit de la cellule, ouvrit la porte de l’autre cellule et sauta sur le prisonnier couché sur la couchette. Il le lacéra de coups de couteau, aveuglé par la rage. Quand le garçon ne bougea plus, John alla à l’autre couchette. Une femme nue était couchée sur le dos, ses seins en évidence, les bras au-dessus de la tête, les cuisses écartées, et John  ne résista pas. Il enleva son pantalon, sortit son sexe, et pénétra la nouvelle amante directement. John ferma les yeux, se laissant envahir par cette sensation de bonheur pur. Il la sentit se réveiller, se débattre, et il lui mit la main sur la bouche pour l’empêcher de crier. Le fait d’être précoce le fit éjaculer quelques secondes après, et quand il ouvrit les yeux, sa fille pleurait en-dessous de lui.

-   Putain ! cria-t-il, je…

Il tomba en arrière.

-   PAPA ! hurla-t-elle en pleurant.

          John se releva, voulut comprendre quelque chose, mais le cadavre de son fils sur l’autre couchette le fit courir jusque dehors. Ce n’était pas possible. Il se cogna contre le mur, tomba par terre. Les autres prisonniers dans les cellules étaient déjà tous morts, il voyait le sang couler au sol. Mais qu’est-ce qu’il se passait.

          Sa fille hurlait, nue sur sa couchette, il la voyait en train  d’essuyer le sperme qu’elle avait sur son sexe. Le Démolosse de John sortit de la Pokéball, courut vers sa fille. John ne le retint pas. Il attrapa son pistolet, se le colla contre la tempe, et se tira une balle.


          Mewtwo apparut quelques minutes après que le scientifique avec qui il travaillait ne soit devant le cadavre de John. Mewtwo regarda un instant les trois mannequins à poids et taille humaine, ainsi que l’hologramme du Démolosse qui ne bougeait plus.

-   Mort du sujet 34, dit le scientifique. Trop faible pour nous.

Mewtwo cligna des yeux en regardant le cadavre. Il lui fallait un sujet psychologiquement plus fort que John l’avait été, même si ce qu’il avait vécu, aucun humain ne pourrait y résister. Mais il fallait chercher, l'expérience 3 était primordiale pour la survie du monde Pokémon.

Préparez le sujet 35, dit Mewtwo télépathiquement.
« Modifié: 28 février 2012, 11:01 par Trailokiavijaya »

Cheb Rallace

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26 juillet 2011, 13:40
C'est pas mal ! Par contre ta mise en page donne pas envie du tout, faut aérer toussa, surtout les deux derniers paragraphes :baffan:

Dommage que la fin soit prévisible, le truc qui marche avec les nouvelles c'est la twist end ;)

Trailokiavijaya

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26 juillet 2011, 13:42
Ouais j'voulais aérer, attends j'vais le faire, merci pour la critique.
Oui la fin est à chier, plus trop d'inspi, y'avais des coups de tèl au taff, un mec qui voulait j'sais pas quoi là, gros con.

Cheb Rallace

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26 juillet 2011, 13:43
Nouvelle Pokémon écrite au taff en 2 heures

TKT c'est compréhensible, c'est déjà pas mal de lâcher un truc comme ça au taff ;)

Trailokiavijaya

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27 juillet 2011, 15:42
Inspirée de l’histoire de Peter écrite par je sais-plus-qui un peu plus bas.
Nouvelle sans intérêt, assez à chier tiens, écrite au taff, sans inspi vraiment.



          
Spoiler
Elle ferma les yeux quand l’homme couché sur elle lui caressa les seins. Il s’activa un peu plus, commença à lui enlever son pantalon avec son autre main. Elle n’aimait pas ça. Elle cherchait seulement un contact physique, mais pas comme ça. Pas de la façon dont le mec sur elle commençait à baver, et se masturber lui même. Sa beauté ne jouait pas en sa faveur dans ces moments-là. Le pantalon de Morgane était à peine baissé que l’homme lui frappa les seins, se masturbant un peu plus rapidement.

-   T’aime ça, salope, dit-il.
-   
Morgane se laissa faire, ne montrant aucun signe de plaisir ou déplaisir. C’était son premier contact physique depuis près de 10 ans, elle n’allait pas s’en plaindre. Et tout ça, ça avait commencé comme une banale histoire d’une petite fille de 12 ans. Enfin banale. Elle ferma les yeux, les souvenirs de cette période de sa vie remontant d’eux-mêmes…

-   Maman ! Maman ! cria Morgane.
-   Qu’est-ce qu’il y a encore ? lui cria sa mère à l’autre bout de l’arène.
-   J’en ai marre, tu vas forcément gagner !
-   Tais-toi, et bats-toi contre moi maintenant !

La Pokéball lancée par sa mère s’ouvrit, laissa échapper le Alakazam légendaire qui faisait trembler les dresseurs osant arriver au bout de l’arène de Safrania. Ses moustaches frémirent quand il utilisa l’énergie psychique pour se lier à l’esprit de sa maitresse. Morgane enleva doucement la Pokéball accrochée à sa ceinture, et la lança. Le Abra sortit en lévitant au-dessus du sol, pendant que la Pokéball regagnait sa main.

Morgane n’avait peut-être que 12 ans, mais elle savait pertinemment qu’elle ne pourrait pas gagner ce combat. Son esprit se lia cependant facilement à celui de son Abra. Et le combat commença. Personne, Pokémon ou humain, ne bougeait, mais le combat fut intense. Morgane transpirait, les veines de son crâne se dilatèrent. Le corps du Abra tremblait tellement qu’il avait du mal à maintenir sa lévitation. Les paupières de Morgane se fermèrent un instant, elle aperçut encore le sourire sadique de sa mère, et elle tomba à genoux, puis dans les pommes.

          Quand elle se réveilla, dans son lit, comme d’habitude, quelque chose n’allait pas cette fois. La pièce était dans le noir, les volets fermés, au lieu d’être inondée de la lumière du jour pour la réveiller tranquillement. Morgane utilisa le peu de pouvoirs psychiques qu’elle maitrisait pour ouvrir télékinésiquement les volets. La lumière éclaira la pièce. Un homme se tenait debout devant la porte. Un homme musclé, cheveux noirs courts, qui dégageait une certaine impression de puissance.
-   Papa ? demanda-t-elle. C’est toi qui as fermé les volets ?
Les volets se refermèrent d’un seul coup, et l’homme plongea sur Morgane. Elle était maintenue sur son lit, couchée sur les dos. La poigne de son père lui faisait mal aux poignets, son poids répartis sur son corps l’empêchait de bouger. Elle ne cria pas. Son père lui embrassa le cou, relâcha une main, lui arracha le T-shirt, avant de commencer à lui embrasser la poitrine.
-   Papa, arrête.
Sa main descendit au niveau de son sexe.
-   papa ! arrête !!!!
Une main lui frappa le sein.
-   Papa !!!!!!
Morgane eut une impression de puissance pendant quelques minutes, mais elle perdit tout contact avec la réalité pendant ce temps là. Quand elle ouvrit les yeux, le Soleil l’aveugla un instant, jusqu’à ce qu’elle puisse voir le ciel. Elle s’assit, et quand elle réalisa ce qu’elle avait fait, elle commença à pleurer.

          Elle apprit quelques années plus tard que l’explosion avait été vue depuis Céladopole. Ses pouvoirs psychiques latents s’étaient réveillés, et déchainés. Mais pas maitrisés, apparemment. Une partie de la ville avait été rasée. Les militaires s’étaient jetés sur elle quelques minutes après, l’avaient embarquée de force dans un de leur véhicule, avant de l’endormir. Et de l’étudier pendant quelques années. Elle fut rendue à sa mère ensuite, peu de temps après. La rumeur avait circulé, et circulait encore, que ses pouvoirs psychiques s’étaient réveillés à cause du contact physique de son père venu la soigner. Et une rumeur, ça se propage vite, surtout pour une fille connue comme la fille de la championne d’arène de Safrania.

          Morgane s’était entrainée ensuite. Tous les jours. Tout le temps. Elle n’eut pas le temps d’avoir des amis, et de toute façon personne ne voulait d’elle. Même sa mère ne la touchait plus, ne s’occupait plus d’elle. Et elle s’en foutait.

          Elle rouvrit les yeux, avec la vue d’un homme d’une sous-classe en train de baver et de se masturber. Elle reprit encore un coup sur le sein, et quand l’homme se pencha sur elle pour l’embrasser, et l’arrêta net.
-   Stop, dit-elle. C’est fini, je m’en vais.
-   Nan nan, haleta-t-il, tu restes.
Ses mains la plaquèrent contre le lit, il se coucha sur elle. Elle hésita, se laissa faire quelques temps. Avant de réaliser. Elle était Morgane, championne de Safrania maintenant, et c’est pas un mec comme ça qui allait la traiter comme un objet.
Sa puissance psy se manifesta dans son regard, qui devint rouge sang. L’homme ne le vis pas tout de suite, mais quand il l’aperçut, il relâcha un peu son étreinte. La force physique de Morgane augmenta, elle se releva, se dégagea de lui, et le poussa contre le mur. Qui dit pouvoirs psychiques dit aussi pyrokinésie. Son corps s’enflamma légèrement, et quand elle le plaqua contre le mur en le soulevant par le cou, ses vêtements commencèrent à chauffer. La peur se lisait dans son regard. Morgane n’entendait pas ses cris. Elle voulait tuer. Sa télékinésie lui accéléra les battements de son cœur, lui bloquant également quelques veines passant dans le cerveau. Il grimaça de douleur, le sang commença à couler de ses oreilles. Morgane sourit, lui cassa directement la nuque.
 Le corps inerte de l’homme retomba par terre comme une poupée. Jamais plus elle ne se ferait toucher par quelqu’un. Elle calma ses pouvoirs, sortit de la pièce.


« Modifié: 28 juillet 2011, 09:55 par Trailokiavijaya »

Castho

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27 juillet 2011, 21:34
Quand j'ai vu le titre, je me suis dit "alléhein, encore une nouvelle écrite par un manchot dyslexique analphabète qui parle de pokémon pour les gamins de 8 ans". Oh mon dieu.

Phénix

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27 juillet 2011, 21:39
C'est vrai que la découverte est assez ... surprenante
Je me souvenais de l'anime où l'on voyait Morgane comme une fille légèrement perturbée mais là, l'explication est quand même ... violente

Trailokiavijaya

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28 juillet 2011, 02:10

Oui j'vous avait dit qu'elle était à chier c'te nouvelle, j'avais pas trop d'inspi mais j'voulais quand même l'écrire, j'ferais mieux pour la prochaine sir.

Cheb Rallace

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28 juillet 2011, 18:34
ça m'a fait penser à un passage de Milenium, ou la meuf se rappel s’être fait violer sur un lit d’hôpital (il me semble) dans son enfance.



Si c'est elle, elle correspond en plus à l'image que je me faisais de Lisbeth Salander jeune  :baffan:


La fin est un peu bâclé, c'est dommage.

Trailokiavijaya

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28 juillet 2011, 20:01

La fin est un peu bâclé, c'est dommage.



Tout est baclé, que Dieu me foudroie.

Trailokiavijaya

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29 juillet 2011, 14:18
Nouvelle écrite au taff etc etc



          
Spoiler
Quand le soldat passa la porte, la première chose qui le frappa fut l’odeur. L’odeur de mort qui planait dans le long couloir qui s’étendait devant lui. Pas l’odeur de Mort comme dans les films ou comme dans les jeux vidéo. Nan. La vraie odeur. Celle de cadavres en décomposition, celle qu’on n’oublie jamais, celle qu’il avait déjà sentie pendant la guerre de Sinnoh.
          La deuxième chose qui le frappa, c’était le sang séché. Il y en avait partout, même au plafond. Qui aurait pu penser que des enfants contiennent autant de sang ? Il secoua la tête en pensant à ses enfants, et commença à avancer dans le couloir.

          La plupart des lampes plafonnières n’éclairaient plus. Soit parce qu’elles étaient arrachés, pendaient, ou étaient cassées, soit parce que le sang collé dessus empêchait la lumière de passer. Le soldat s’avança jusqu’au milieu du couloir. Il leva le poing. Les trois hommes derrière lui s’arrêtèrent, sécurisèrent la zone en se mettant en formation carrée. Les cadavres des enfants tout autour d’eau étaient répugnants, même s’il n’y en avait pas beaucoup. Il y avait plus de membres isolés que de véritables cadavres. Le soldat s’avança un peu, s’approcha du cadavre qui était le moins déchiqueté. L’enfant, ou ce qu’il en restait, était adossé contre le mur. Il lui manquait un bras, ses habits étaient déchirés, laissant voir des plaies sur tout son corps. Son crâne était déformé, ses jambes avaient des orientations impossibles à avoir si on avait des os normaux. Et il respirait. Faiblement. Ses yeux étaient entrouverts. Le soldat leva son arme vers sa tête.

-   Caporal, dit une voix dans l’écouteur intégré à son casque. On va se faire repérer.

          C’était un de ses hommes qui avait parlé. Il n’aurait pas su dire lequel tant ses pensées étaient concentrées sur l’enfant quasiment mort devant lui.

-   On peut pas le sauver, répondit-il en chuchotant.
-   On reviendra après…

          Le Caporal sortit son poignard de survie du fourreau qu’il avait à sa cuisse, le leva vers l’enfant, et lui transperça le crâne. Il y eut un seul craquement, quand la lame transperça les os de la boite crânienne, mais c’était tout. L’enfant n’eut même pas un mouvement. Son cœur battit encore quelques instants, le soldat le voyait au pouls à la carotide. Puis ça s’arrêta, et le groupe repartit vers le fond du couloir.

          Quand les quatre soldats d’élite arrivèrent devant l’escalier qui montait au premier étage, force était de constater que la vision d’horreur qui s’offrait à eux surpassait largement celles qu’ils avaient pu voir pendant la guerre. Les rambardes en fer des escaliers, découpés et plantés dans les murs comme des pics acérés, supportaient des enfants en les transperçant - comme quand les Roucarnages étaient cloués sur le mur de la Tour Sud des Terres Sauvages pour éloigner les mauvais esprits dans les légendes de Kanto - dont les flaques de sang en-dessous d’eux ne faisaient pas de faux espoir concernant leur mort. Les enfants accrochés au plafond et maintenus par des morceaux d’os renforçaient encore le tableau morbide, digne du peintre qui avait fait les tableaux de l’arène d’Ebenelle et dont le caporal avait oublié le nom. Un des soldats, un nouveau venu dont il s’était porté garant pour cette mission, tituba, et alla vomir dans le couloir. Quand tout le monde fut à nouveau prêt, les quatre hommes montèrent prudemment les marches, en prenant soin de ne pas glisser sur les organes qui trainaient sur les marches.

          Le couloir du premier étage était plus court que l’autre, et leur cible était la cinquième salle de classe sur la gauche. Ici, il n’y avait aucun cadavre, et tout était propre. Ils se mirent en position de pénétration de local à la cinquième, et quand la porte s’ouvrit, le caporal se surpris à avoir un mouvement de recul.

          Tout était détruit. Les tables, les chaises, les armoires, le faux-plafond… La pièce était rouge de sang, une pile de cadavres dans le coin supérieur droit pourrissait, c’était le mot. Une rangée d’élèves assis contre les fenêtres en face de lui, très mal en point, donnait au caporal l’impression de soldats ennemis fusillés sur place publique. Ils respiraient faiblement, cependant.

          Le Nidoking ne se retourna pas tout de suite. Son bras droit puissant traversait de part en part en enfant, dont la tête avait été arrachée. Sa queue frappait le sol, sa tête touchait le plafond, pourtant à 4 mètres de hauteur. Son autre main enleva le cadavre de son bras, et le jeta sur la pile, rejoindre ses homonymes.
Quand il se retourna, ce qui frappa le caporal, c’était l’agressivité et la rage qu’il pouvait lire dans ses yeux. La bave qui coulait de sa bouche pleine de sang n’était rien comparé à ça. Ses yeux étaient dilatés, il pouvait distinguer les veines autour de la pupille. Quand le monstre montra les dents, les quatre hommes tirèrent. Les balles blindées, étudiées spécialement pour des Pokémons comme lui, pénétrèrent sa carapace. Une réaction chimique devait ensuite avoir lieu et lâcher une espèce de poison dans le corps du Nidoking, qui le tuerait ensuite. Le Nidoking recula, sa queue fit un mouvement incontrôlé qui décapita un enfant derrière lui, puis il tomba à genoux. Sa main essaya d’attraper le soldat à gauche du caporal, qui l’esquiva de peu en faisant une roulade. Quand les chargeurs furent vides, le Nidoking ne bougeait plus, couché sur le sol, les yeux encore exorbités, comme s’il allait se relever, mû par une rage que personne ne pourrait contrôler ;

          Les quatre soldats rechargèrent leurs armes, se mirent en rang face aux enfants assis contre les fenêtres. Le caporal s’avança, vérifia l’état de chacun. Le blessé le plus grave encore vivant n’avait plus de jambes, un seul bras, et son cou était ouvert. Le blessé le moins grave, n’avait juste plus de jambes. Le caporal rentra dans le rang, les hommes levèrent leurs fusils.
-   En joue...
« Modifié: 06 décembre 2011, 11:14 par Trailokiavijaya »

Cheb Rallace

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29 juillet 2011, 14:53
Qui aurait pu penser que des enfants contiennent autant de sang ?

Magique  ;D

Tu donnes une bonne ambiance à tes recit, bien glauque, j'aime  :) Ya une suite ? Ou c'est juste une "tranche de vie" comme pour elle ?

Trailokiavijaya

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29 juillet 2011, 14:54
Juste des tranches, je les écris exprès pour le forum celles là.

J'aurais pas le temps pour un bon gros roman.


Qui aurait pu penser que des enfants contiennent autant de sang ?

Magique  ;D

Tu donnes une bonne ambiance à tes recit, bien glauque, j'aime  :)

Merci  ;)

Kona

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31 juillet 2011, 02:33
Les nouvelle que tu écris sont magnifique est cela fera un magnifique survival-horror pokemon(ce qui serai plus qu’épique).

Trailokiavijaya

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01 août 2011, 15:31
          Nouvelle, début d'une suite de nouvelles du même style je pense.
La fin c'est pas trop ce que je voulais, mais c'est venu comme ça donc j'ai laissé.
Ecrite au taff, 3h.

Spoiler
John resta impassible, malgré les cris du prisonnier dans la cellule en face de lui. La Caninos à ses pieds grognait en direction de la cellule. Il baissa la tête vers lui, lui ordonnant de se taire avant de relever la tête et de regarder à nouveau la scène qui se jouait devant lui. Derrière une quinzaine de barreaux, un homme, nu et maigre, se faisait violer et tabasser par deux autres hommes, nus et musclés. Un avait tellement de tatouages en tout genre qu’on ne voyait même plus la couleur de sa peau. C’était celui qui s’occupait de le violer, tiens. L’autre, tout aussi baraqué, lui donnait des coups de poings au visage. D’ailleurs, les cris du malheureux étaient de moins en moins forts.
          Un collègue de John, gardien de prison lui aussi, arriva, et s’installa près de la porte. La scène continua pendant quelques minutes encore, et s’arrêta quand le violé ne bougeait plus et ne respirait plus, quand le violeur avait éjaculé sur les fesses de son « amant », et quand l’agresseur n’avait plus vraiment quelque chose sur lequel tapé. Les deux agresseurs avaient très bien vu John depuis le début, mais n’avait pas arrêté leurs actes. En même temps, John n’avait rien dit, rien ordonné. Et puis, ces deux là avaient l’habitude qu’on leur laisse faire ce qu’ils veulent. Les anciens gardiens n’osaient habituellement pas faire grand-chose face à ces deux montagnes de muscles. Et puis, un prisonnier mort était un dangereux psychopathe en moins. La prison de Cramois’ile n’accueillait d’ailleurs que les plus dangereux psychopathes, tueurs, pédophiles, et autres tarés de l’humanité.

          John, ancien gardien de la prison de Sinnoh, avait été muté ici quand la prison avait commencé à sombrer. Certains prisonniers avaient même réussi à se libérer. Il avait fallu le concours des forces spéciales de l’armée pour que ça redevienne comme avant. John était d’ailleurs là pour empêcher une situation similaire de se reproduire.

          John fit signe à son collègue d’ouvrir la porte. Il s’exécuta, et repartit. Les deux armoires s’étaient rhabillées, et commençaient à sortir de leur cellule.

-   Vous êtes allé trop loin les gars, lâcha John.

          Sans un mot, ils s’approchèrent de lui, et arrivèrent à sa hauteur. Ils le dépassaient d’une tête. Pourtant, John souriait. Le premier le frappa à l’épaule. John encaissa, ne bougea pas. Son Caninos grogna. Puis John attaqua. Ses années de close combat et de krav maga firent tomber le premier mec, ainsi que le deuxième, en quelques secondes.

-   Connard, dit le tatoué, j’me relève j’te défonce ta putain de race.

          La Pokéball que John avait à sa ceinture laissa soudain sortir un Démolosse dans un éclair rouge.
Les deux hommes, debouts, reculèrent.

-   Démolosse, dit John. Tue-les.

          Le Démolosse sauta vers eux, dans une tornade de flammes rouges et noirs. Et ce fut le carnage. Le Démolosse arrachait peau, os, tendons, muscles, avec une facilité déconcertante. Le sang giclait sur les murs et les barreaux des autres cellules. Tous les prisonniers qui regardaient la scène détournèrent le regard. John se surpris à sourire, les poings fermés et les muscles tendus. Comme s’il était à la place de son Démolosse, comme si c’était lui qui arrachait la peau, qui coupait les membres avec ses puissantes griffes, qui buvait le sang de ses proies, qui crevait les yeux avec ses dents pointus, qui…

          John secoua la tête, retourna dans la réalité. Le Démolosse avait fini son travail.
-   Voilà, cria John aux prisonniers, voilà ce qui arrive quand on ne respecte pas les règles.
Il marqua une pause, une longue pause.
-   MES règles ! cria-t-il. Et ceux qui ne les respectent pas, je les tue !
Le Démolosse lâcha son hurlement légendaire, qui vous glaçait le sang à chaque fois que vous l’entendiez. Même John eut du mal à se retenir de frissonner.

          Deux mois passèrent. John commençait à réussir sa mission. A sa façon. La prison se vidait petit à petit.

          Quand John passa devant les cellules de l’aile ouest, l’impression de déjà vu le frappa d’un coup. Deux hommes baraqués, violaient et frappaient une femme couchée sur une de leur couchette. Ses cris glaçaient le sang, suppliant quelqu’un de l’aider. John attendit jusqu’à ce qu’elle ne bouge plus. Son Démolosse attaqua cette fois dès que la porte fut ouverte, ne laissant qu’un amas de chair au bout de quelques minutes. John s’approcha de la femme, lui planta un couteau dans le dos pour lui transpercer le cœur et l’achever, comme il l’avait fait souvent durant ces deux mois. Quand il retourna la femme pour la mettre sur le dos, il recula en courant, trébuchant et tombant sur le dos.

-   Chérie, non !

Il avait tué sa femme. Il avait laissé sa femme se faire tuer. Il retourna vers le cadavre. Si c’était bien elle. La tête commença à lui tourner. Quelqu’un ricana dans la cellule d’à côté. John se releva, sortit de la cellule, ouvrit la porte de l’autre cellule et sauta sur le prisonnier couché sur la couchette. Il le lacéra de coups de couteau, aveuglé par la rage. Quand le garçon ne bougea plus, John alla à l’autre couchette. Une femme nue était couchée sur le dos, ses seins en évidence, les bras au-dessus de la tête, les cuisses écartées, et John  ne résista pas. Il enleva son pantalon, sortit son sexe, et pénétra la nouvelle amante directement. John ferma les yeux, se laissant envahir par cette sensation de bonheur pur. Il la sentit se réveiller, se débattre, et il lui mit la main sur la bouche pour l’empêcher de crier. Le fait d’être précoce le fit éjaculer quelques secondes après, et quand il ouvrit les yeux, sa fille pleurait en-dessous de lui.

-   Putain ! cria-t-il, je…

Il tomba en arrière.

-   PAPA ! hurla-t-elle en pleurant.

          John se releva, voulut comprendre quelque chose, mais le cadavre de son fils sur l’autre couchette le fit courir jusque dehors. Ce n’était pas possible. Il se cogna contre le mur, tomba par terre. Les autres prisonniers dans les cellules étaient déjà tous morts, il voyait le sang couler au sol. Mais qu’est-ce qu’il se passait.

          Sa fille hurlait, nue sur sa couchette, il la voyait en train  d’essuyer le sperme qu’elle avait sur son sexe. Le Démolosse de John sortit de la Pokéball, courut vers sa fille. John ne le retint pas. Il attrapa son pistolet, se le colla contre la tempe, et se tira une balle.


          Mewtwo apparut quelques minutes après que le scientifique avec qui il travaillait ne soit devant le cadavre de John. Mewtwo regarda un instant les trois mannequins à poids et taille humaine, ainsi que l’hologramme du Démolosse qui ne bougeait plus.

-   Mort du sujet 34, dit le scientifique. Trop faible pour nous.

Mewtwo cligna des yeux en regardant le cadavre. Il lui fallait un sujet psychologiquement plus fort que John l’avait été, même si ce qu’il avait vécu, aucun humain ne pourrait y résister. Mais il fallait chercher, l'expérience 3 était primordiale pour la survie du monde Pokémon.

Préparez le sujet 35, dit Mewtwo télépathiquement.
« Modifié: 28 février 2012, 11:00 par Trailokiavijaya »

Cheb Rallace

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01 août 2011, 16:12
Je comprend pas la :

Spoiler
A la fin john, sa femme et sa fille sont des illusions, ou juste sa femme et sa fille ?
La fin est grave intéressante si ce que j'ai capté est correct, c a d que Mewtwo mène des expérience sur l'humanité et plonge un être humain dans une "matrice" pour tester ses réactions face à ses sentiments etc, dans le but de faire quelque chose qui n'est pas dévoilé, etc.

ça me fait penser a la meuf dans les resident evil (film), je sais plus lequel, ou des clones d'elle même passent des tests de survie, et se font benner quand ils meurent  ;D J'aime bien

Les répétitions (notamment du prénom) sont un peu pénible à la lecture, jsais pas si tu connais ce site : http://www.crisco.unicaen.fr/cgi-bin/cherches.cgi ça m'a aidé quand j'en ai eu besoin

Sinon bah GG, continu, t'as AU MOINS un lecteur  :bg:

Trailokiavijaya

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01 août 2011, 16:15

"A la fin john, sa femme et sa fille sont des illusions, ou juste sa femme et sa fille ?"
-> juste sa femme et sa fille, le cadavre de John est devant Mewtwo

"La fin est grave intéressante si ce que j'ai capté est correct, c a d que Mewtwo mène des expérience sur l'humanité et plonge un être humain dans une "matrice" pour tester ses réactions face à ses sentiments etc, dans le but de faire quelque chose qui n'est pas dévoilé, etc."
-> ouais c'est ça, au début j'avais pensé au suicide JOhn par un ectoplasma appartenant à un prisonnier. Le ectoplasma aurait plongé John dans une empathie tellement grande avec tous les prisonniers qu'il se serait suicidé, mais finalement le coup de Mewtwo c'est mieux j'trouve


"Les répétitions (notamment du prénom) sont un peu pénible à la lecture, jsais pas si tu connais ce site : http://www.crisco.unicaen.fr/cgi-bin/cherches.cgi ça m'a aidé quand j'en ai eu besoin"
-> Ouais je sais, mais je relis jamais, et comme j'écris par coupure (si y'a le boss derrière ou du taff), mais ça me soule, j'vais démissionner pour écrire mes nouvelles.

Sinon bah GG, continu, t'as AU MOINS un lecteur  :bg:
-> Merci l'ami, ça fait plaisir.
« Modifié: 01 août 2011, 16:19 par Trailokiavijaya »

Kona

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02 août 2011, 09:22
Non 2 lecteur sinon tes nouvelle sont toujours aussi cool.

Trailokiavijaya

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02 août 2011, 10:04
Merci mec  ;)

yago58

  • Invité
05 août 2011, 18:11
C'est glauque mais j'aime bien.
« Modifié: 05 août 2011, 18:16 par Thocast »

neolucifuru

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20 août 2011, 23:06
trop bon continue j'ai adoré !!! (3 lecteurs)

The New Azerty

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28 août 2011, 14:29

 J'aime bien.

Alayna Shay

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14 mars 2013, 11:17
C'est la première fois que je lis des fanfics sur pokémon et j'avoue être bien servi. Rien à voir avec les caricatures de jeu auxquelles je m'attendais (et que je craignais). T'as un petit style que j'aime bien, c'est rapide à lire, vraiment trash. Bref j'adore!
J'ai juste ressenti un WTF pour le coup de Mewtwo et de la dégringolade de John.
Je vois que ça fait un sacré bout de temps que t'as plus mis de nouvelles sur ce topic, mais est-ce que tu en as quand même écrit d'autres ou est-ce que tu as tout arrêté?

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