De la nécessaire désécurisation

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Magus

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20 avril 2012, 00:39
C'est une réflexion que je me suis faite il y a longtemps et qui m'a frappé en regardant J.Edgar aujourd'hui. Dans une des scènes, le héro autoritaire frénétique se plaint de l’Amérique qui idolâtre les gangsters : au début de la diffusion d'un film, il y a un spot de prévention où il intervient pour mettre en garde de manière froide, autoritaire et patriarcale du danger de la menace révolutionnaire. La salle le hue et applaudit au début du film, "l'ennemi public" où on voit un ganster "rigolo", voler, tuer, frapper des femmes, etc.

Imaginez dans une salle de cinéma, Sarkozy nous avertir de la perversion morale du film la vengeance de Morsay. Automatiquement, je me prendrais d'affection pour Morsay. Pourtant Sarkozy comme Morsay représentent des modèles que j'honnis.

En effet, le gangster est un parasite qui ponctionne richesse et ruine le "bon-vivre". Pourtant face à la Police où à la force, on protège notre bourreau.

Regardez cette vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=3Tpicwp9WUc
L'espace d'une seconde j'ai été "fier de Morsay"  alors que je ne porte ni Melenchon, ni Morsay dans mon coeur. J'ai été fier quelque part de son acte citoyen de résistance. Morsay c'est typiquement le mec qu'on aime, qu'on trouve sympa alors que c'est quand même une petite frappe (travail des enfants au marché de clicli, surfriqué, bêtise, manipulation, vol, traffic, violence, sur-machisme, etc.)

On avait à peu près la même chose du temps du roi mais à une différence : la liberté public était nulle, mais la liberté privée était énorme. Aujourd'hui c'est le contraire, la violence de l'acceptation démocratique de la coercition rendant obscène la privation de liberté.

Il faut supprimer l'ordre automatique (et à commencer par les quartiers riches et centre-ville) pour faire des interventions sur demande de citoyen. Un pouvoir régalien de coercition populaire en somme.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00 par LeVieux »

valentin buck

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20 avril 2012, 00:52
On apprécie certains bandits parce qu'ils sont ce qu'ont voudrait être mais que l'on n'ose pas être. On aimerait avoir cette liberté de frapper une femme ou enfant, ou, moins extrême, les couilles de se faire 10 ans de smic en volant une banque. A cela s'ajoute le rejet des forces de police qui préfèrent casser les couilles aux "bons citoyens" parce qu'ils ont un pneu lisse plutôt que de faire sauter l'entreprise de Cortex, et celui des hommes politiques (qui font les lois) et à qui l'ont doit la plupart des tares dont souffre notre pays (et pas que).

M2K

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20 avril 2012, 07:21
Concernant Morsay c'est juste que tes expectations étaient au plus bas le concernant, et le voir faire preuve du minimum d'engagement citoyen t'as bluffé. Réciproquement voir Alain Soral trahir ses convictions te choquera plus que le retournement de veste de Morsay concernant son intention de vote.

Magus

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20 avril 2012, 16:33
Certes M2K.

Pour prolonger ma réflexion.

Tout renforcement des moyens de police conduira à un renforcement et une violence accrue du milieu criminel. Comme un animal blessé et effrayé le voyou est dangereux, suspicieux et armé. Ce qu'il faut c'est décriminaliser juridiquement certains délits et renforcer la morale pour que ce soit la communauté qui s'occupe des individus déviants.

Rat si beau

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20 avril 2012, 18:21
Beau projet mais personne ne sait exactement à quel point ça serait possible. Je suis d'accord dans l'idée mais je pense ça assez irréalisable... Sérieusement... Aujourd'hui... le peuple se gérer lui-même... Ahahah

lolimut

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20 avril 2012, 19:20
Beau projet mais personne ne sait exactement à quel point ça serait possible. Je suis d'accord dans l'idée mais je pense ça assez irréalisable... Sérieusement... Aujourd'hui... le peuple se gérer lui-même... Ahahah
C'est justement parce qu'on dit au peuple qu'il est incapable de se gérer lui-même qu'il finit par ne pas l'être. Le gouvernement qui éduque le peuple c'est un peu comme un parent qui éduque son enfant, si le parent fait croire à l'enfant qu'il est un gros con, fatalement celui-ci va se persuader qu'il s'agit de la vérité. Ou alors s'énerve et essaie de comprendre, de réfléchir.

Magus

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20 avril 2012, 21:34
Ecoute, c'est l'idée de transgression du métro.

Si tout le monde se lève le problème est reglé.

Beldan

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20 avril 2012, 22:01
Personnellement, entre la période de J. Edgar Hoover et la nôtre, ce n'est pas la même façon d'idolâtrer. Ayant vu le film à sa sortie, j'ai un peu oublié vers quelle époque on voyait ce genre de publicités, mais vers cette époque, la police était moins bien armée contre le grand banditisme, alors peut-être que la société mettait les brigands en valeur pour ne pas risquer de représailles ? Puisque la justice était incapable de les arrêter, autant ne pas "frosser" leur égo plutôt sensible.

Maintenant, de nos jours, nous avons de meilleurs moyens pour les arrêter, mais si les gens les idolâtre, c'est plus parce qu'ils s'identifient à ces gangsters, voyant comme le monde part en vrille, on trouve irrémédiablement des extrémistes et des gens partageant leurs idées ou une partie d'entre elles, même si jamais, ils n'oseraient passer à l'action de peur d'être mal vu par leurs proches/le reste de la société. Le stress, la violence, l'individualisme croissants ne font que renforcer le désir de violer les lois, une recherche de poussée d'adrénaline, de se croire libre de tous mouvements et voyant certaines lois vraiment faiblardes, rien n'est fait pour empêcher ce genre de comportement.

Vassily Kandinsgruy

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20 avril 2012, 22:02
Botan ♥

I missed u so much :'[

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