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Mon  « Les jeux sont fait » disait Jean Paul Sartre dans son livre éponyme. Depuis l’été 2007 qui a vu la sortie des révolutions Pokémon Diamant et Perle sur notre continent européen, il n’est de secrets pour personne que les positions ont peu changé dans la hiérarchie des sites Pokémon. L’article se voudra donc plus court, non pas flegme, mais par soucis de concision et d’objectivité. Car si les scores fluctuent dans un ordre de grandeur fixe, la marmite du pokéweb francophone, elle, est encore en pleine ébullition.

I. Le Quadriumvirat des sites « professionnels »

Pokébip est un site qui communique peu sur ses chiffres de visites. Si l’on en croit son webmaster qui ne manque pas d’emphase « Pokébip fait assez de visites pour dépasser Serebii ! », « Google nous sous-estime, nous faisons le triple des visites d’un site comme Pokémon Trash ! ». Autant dire que le crapulisme est au rendez vous, le site auparavant honnête et triomphant aura cédé à l’appel de la machine rédactionnelle et à l’encéphale gonflé. Pourtant, si l’on en croit Nielsen –qui possède les statistiques précisent de chaque site- Pokébip fait entre 18 000 et 25 000 visiteurs quotidiens. Bien loin des 30 000 annoncés par Alexa qui était un chiffre abracadabrant au regard de la superstructure relativement pauvre du site.

Pokémon Trash par une politique basée sur la satisfaction des visiteurs et la facilités d’accès à l’information aura réussi à gravir un à un les échelons du web Pokémon. Le site ne paie pas de mine avec son habillage pauvre, sa structure amatrice et le ton de ses articles, véritable repoussoir pour les partenaires et les structures plus professionnel ; pourtant, en conservant son esprit initial, le site aura réussi à atteindre 15000 visiteurs uniques par jour, avec des pointes à 20000. Un score qui le place deuxième site Pokémon de France, en concurrence direct avec Pokémon France.

Pokémon France n’a pas pris le coche des nouveaux jeux, s’enlisant dans une nouvelle politique professionnalisante qui privilégie « qualité  à quantité ». Malheureusement, ladite qualité n’est pas vraiment au rendez vous, tout comme la communauté qui se paupérise de jours en jours : le site finit par devenir une simple vitrine « des talents » de ses managers, ce qui fait stagner le site à 15 000 visiteurs uniques par jour avec des chutes qui le rapproche dangereusement des 10 000 visiteurs.

Puissance Pokémon est l’ange déchu du pokéweb francophone. Plombé par des phases de hack, il renaît difficilement de ses cendres, avec une équipe réduite, révélant paradoxalement pour l'occasion quelques authentiques capacités de Gnik en tant que rédacteur, et pour cause... Auparavant leader, le site est tombé dans une optique marketing pourrissante, qui ne laisse ni la place pour la communauté, ni à la convivialité matrice d’évolution. Froid, pauvre, compressé par la publicité - on se rappellera du triste épisode Orangina -, Puissance Pokémon est tombé en dessous de la barrière psychologique des 10000 visiteurs uniques par jours, stagnant autour de 9000 visiteurs et peinant à atteindre 13 000 les beaux jours.

III. Les millénaires à la concurrence acharnée

PokécarDex, leader sur les cartes Pokémon, totalise près de 3000 VUJ. Arborant un partenariat de facade avec Asmodée éditions (qui n'est dans la réalité qu'un échange de lien : le site ne reçoit ni images, ni quelconque service de presse ou information), le site baisse pour autant en puissance de travail (scans, suivi journalier de l'actualité, annonce et reporting des tournois), même si une communauté solide le soutient : la frange la plus élevée de cette communauté lui préfèrera l'américain PokéBeach, plus réactif à l'actualité.

Pokémon Espace atteint péniblement moins de 3000 VUJ, ne le hissant pas à la tête des géants. Il faut dire que le site est plus un immense catalogue de news inintéressant qu’un réel site à contenu.  Pire, en newsant sur tout et n’importe quoi, le webmaster en oublie le sens de « hiérarchisation de l’information », et l’on se retrouve avec un kaléidoscope informatif, dans un design déjà bien fouilli. Voyons si l’originalité de leur politique leur permettra de dépasser leur stagnation primitive.

PokéBase avec ses 2000 VUJ est un site qui s’illustre par sa relative stabilité. Même si le site ne fait aucune news pendant plusieurs semaines (comme c’est généralement le cas), le site continu à faire ce score de visites honorables : être le grand leader en Roms Pokémon laisse forcément quelques traces. Il n’en reste pas moins que le site ne survie que grâce à cette même activité illégale de téléchargement massif que les pubilicités omniprésentes cachent bien mal.

Eternia est le petit site qui se maintient en forme avec près de 1500 VUJ ! Malgré l’arrêt des téléchargements d’épisodes, concomitante à une plainte déposé par TF1 vidéo, le site grandit par une communauté riche et un suivi de l’actualité honorable.

Pokepedia.fr, l’encyclopédie Pokémon a été beaucoup soutenue par les différents sites Pokémon. Les émules de ses débuts sont pourtant bien vite retombés (qui peut se prétendre généraliste avec des articles de pointe sur la stratégie Pokémon, et tout le reste médiocre ?), quoi que le site se maintienne à 1200 VUJ.

III. Les start-up qui montent

Pokémon Life, par une politique basé sur le buzz et la communication excessive aura réussi en très peu de temps à atteindre une position plutôt enviable sur le pokéweb : un excellent design aura adié. Avec extrêmement peu de contenu et un suivi de l’actualité plutôt pauvre, le score de 800 VUJ, quoi que troublant, est justifié par les efforts fournis par son webmestre, maintenant connu de tous.

Pokégraph a réussi à devenir en très peu de temps une référence dans le domaine de l’art Pokémon francophone. En devenant filiale de Pokébip, le site a réussi à ramener à lui les élites artistiques ainsi que des visiteurs occasionnels venus admiré les galeries ou participer à l’okeaki. Malheureusement, la relative inertie du site dans sa gestion ne lui permet pas d’avoir des perspectives d’avenir intéressant, ce qui se ressent sur ses 800 VUJ.

PokéStar prend toute sa dimension de site fantôme, tant l’actualité et la communauté ont depuis longtemps déserté un site qui n’a plus de webmaster. 600 VUJ, c’est beaucoup pour ce qui n’existe déjà plus.

PikaLab est le nouveau challenger de taille dans le monde du TCG francophone. Edité par UltraJeux, le site totalise déjà près de 500 VUJ, amende honorable pour un site encore peu connu.

IV. Et ceux dont on parle encore …

Comme la ribambelle de sites détenus par Gauthier Bouchet, chacun ne dépassant pas les 100 VUJ, loin derrière un simple blog Pokémon tenu par n'importe quel illettré. Avec la réactivité du secteur cotonnier français, Pokémon Zone, Poképedia.org, Pokémon Vox sont de véritables échecs.

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