On veut du RPG Switch pour attendre Let's Go !

Du RPG plein ta poche

On se rapproche dangereusement de la sortie de Pokémon Let’s Go, et pour certains, la Switch reprendra du service uniquement à ce moment là. Ce qui est plutôt dommage, étant donné que que la console possède quand même quelques jeux plutôt sympas dans la grande famille des J-RPG, et que si vous décidez d’attendre le prochain Pokémon une fois Let’s Go terminé, vous risquez de vous ennuyer un poil. Du coup, histoire de vous conseiller un peu, j’ai décidé de tâter une bonne partie des J-RPG sortis sur la console, histoire de perdre mon temps dans les jeux vidéo, puis de vous faire perdre le vôtre. Vu que c’est souvent des jeux longs, je vais me contenter de vous en présenter trois, ça devrait vous tenir un moment si vous êtes tentés.

• The World Ends With You - Final Remix-

Date de sortie : 12 Octobre 2018   -   Démo : Non   -   VF : Oui

On commence directement par le jeu le plus atypique du lot. The World Ends With You donc, est un jeu sorti sur DS en 2007 sur DS, développé par Square Enix, avec Tetsuya Nomura à la tête de l’équipe. Le jeu tire profit des deux écrans de la console et nous fait vivre une aventure qui sort un peu de l’habituel dans le monde des JRPG. On se retrouve dans un Shibuya super stylé, avec des persos super stylés et une OST super stylée du feu de dieu. Je tiens à souligner ce point parce que c’est super important mine de rien. Seul problème du jeu à l’époque, il ne sort qu’en anglais et il est rapidement introuvable. Même pour l’avoir aujourd’hui sur DS, faut sortir un billet orange en général, et ça fait mal pour un jeu qui a plus de dix ans quand même. Heureusement, le jeu ressort sur mobile en 2012, avec un gameplay retapé pour coller à l’écran unique, puis enfin sur Nintendo Switch en 2018. 

Autant dire ce qui en est rapidement, niveau confort de jeu, on a vu mieux. On se retrouve avec un “bête” portage de la version mobile qui se joue donc entièrement au tactile en mode portable. Pas forcément confortable vu le poids et la taille de la console, mais on s’y fait vite, grâce au jeu en lui même qui a le don pour accrocher le joueur rapidement en le faisant plonger dans l’action dès les premières minutes. Il est aussi possible de jouer avec la console branchée sur la télé, auquel cas vous pourrez vous déplacer au stick et utiliser le pointeur du JoyCon pour le reste des actions. D’un point de vue perso, j’aurais tendance à dire que c’est encore moins confortable que l’écran tactile, mais la précision du JoyCon permet tout de même de s’amuser sur le grand écran du salon. Et vu qu’on aborde la question, qu’en est-il du  gameplay ?

Le jeu consiste à survivre… au jeu. C’est pas clair ? C’est le but. Chaque jour, une épreuve vous sera imposée, et à moins de la réussir, vous disparaissez. C’est plutôt gênant, surtout que les épreuves se présentent sous la forme d’une énigme digne du père Fouras, et qu’on va passer notre temps à se fritter avec des échos, monstres qui s’amusent à foutre le zbeul dans la tête des autres. Et pas question d’avoir du combat au tour par tour ici. C’est du bout du doigt que vous allez vous battre à l’aide de badges récoltés à droite à gauche. Pour faire court, chaque badge correspond à un pouvoir, et s’en équiper permet d’utiliser ce dernier en plein combat. Tracer des lignes pour faire cramer un ennemi, jeter des éléments du décor sur eux, faire tomber la foudre, ou encore utiliser les capacités de votre partenaire, le tout en esquivant les attaques, bien entendu. Si au début on se bat de façon assez brouillonne, mélanger les badges qu’on aime utiliser permet à chaque joueur d’avoir son propre style de jeu au bout de quelques heures. Puis bon, comment ne pas être à fond quand on est accompagné par une bande-son pareille ?

The World Ends With You -Final Remix- - Twister (Final Remix)

Côté scénario, on enchaîne rapidement les retournements de situation, ce qui permet à la vingtaine d’heures de jeu de passer presque inaperçue. Et, gros point pour ce portage quand même, le jeu profite enfin d’une traduction en français, il fallait le noter quand même !
Alors, peut être qu’on aurait préféré un peu plus de contenu pour cette 3ème version du jeu (même si on a le droit à du méchant teasing) mais c’est peut être le meilleur moyen de le découvrir aujourd’hui, et ce serait criminel de le laisser passer inaperçu. 

• Octopath Traveler

Date de sortie : 13 Juillet 2018   -   Démo : ICI   -    VF : Oui

Voilà, alors là on passe du RPG le plus chelou de la console au RPG le plus convenu de ces dernières années. Encore une fois pondu par Square Enix, Octopath Traveler est sorti cet été sur Switch, et se veut un hommage à l’âge d’or des JRPG sur Super Nintendo. Avec ces quelques lignes, on peut directement aller au coeur du problème du jeu, mais on va lui jeter les quelques fleurs qu’il mérite avant tout.

Octopath Traveler donc, vous met dans la peau d’un personnage que vous aurez sélectionné au début de votre aventure. Les huit aventuriers disponibles ont chacun leur spécialité et leur propre histoire, mais en dehors du premier chapitre que vous découvrirez, votre choix a peu d’importance pour la suite de l’aventure. En soi, les personnages ont trop peu d’interactions entre eux, et même si on devine l’intention de nous donner un groupe d’aventuriers composé de personnages qui ont chacun leur histoire, l’écriture du jeu est décevante. Leurs destins ne se croisent pas vraiment, ce qui empêche de s’attacher au groupe en tant que tel, et ce qui empêche les personnages non concernés par le chapitre en cours d’être vraiment présents hors des combats. Par contre, quels combats. Certainement le plus gros atout du jeu pour les fans de RPG au tour par tour, le système de combat, entre Grandia et la série des Bravely, rend chaque combat intense, surtout du côté des boss. Et honnêtement la Direction Artistique fait beaucoup, chaque écran étant plus beau que le précédent. C’est du pixel-art, certes, mais dans des environnements 3D, comme on a pu voir dans les Dragon Quest sur SNES et DS, en plus charmant. On se serait bien passé du flou parfois trop présent, mais les décors et les sprites ont de grandes chances de faire des heureux.

Les combats ressemblent à ça, et c'est rempli d'effets de partout tout le temps.

Comme le jeu précédent, Octopath Traveler se dote lui aussi d’une bande-son merveilleuse, qui risque de vous en mettre plein les oreilles dès l’écran titre (j’y ai passé 20 minutes quand j’ai lancé le jeu).

Octopath Traveler - Main Theme

Malheureusement, contrairement à The World Ends With You qui se termine en 20 heures avec une histoire assez intense, Octopath Traveler souffre de grosses longueurs, dues à son découpage en chapitres pas toujours intéressants, et à ses sessions de farm impossibles à éviter étant donné l’écart de niveau important entre chaque nouveau chapitre. Si vous êtes en manque de RPG classique, on est toujours bien au dessus d’un I Am Setsuna ou d’un Lost Sphere, et le savoir faire de l’équipe est bien présent. On espère juste un peu plus de maîtrise au niveau de l’écriture et du rythme pour leur prochain jeu, si prochain jeu il y a. Malgré tout, ça reste une aventure agréable, pour peu qu’on soit en manque de RPG classique, c’est plus rafraîchissant qu’un Bravely Second, et H’aanit est trop stylée.

• Xenoblade Chronicles 2

Date de sortie : 1 Décembre 2017 / 14 Septembre 2018   -  Démo : Non   -   VF : Oui

Ouhhh, il est sorti y’a un moment celui là maintenant. Heureusement, c’est mon article, et en soi bah je fais ce que je veux, surtout qu’il a largement sa place ici. Dernier jeu de la série des Xenoblade qui a commencé sur Wii en 2010 (ou des Xeno, de manière plus générale, avec Xenogears sur PS1 en 1998), Xenoblade Chronicles 2 est un jeu qui risque de vous bouffer une centaine d’heures ou deux, avec une cinquantaine d’heures en plus si vous décidez de faire l’extension / préquelle sortie tout récemment en plus.

Xenoblade Chronicles étant un de mes jeux préférés, et Xenoblade Chronicles X m’ayant déçu, j’étais parti pour être assez difficile avec Xenoblade 2. Mais force est d’admettre que le jeu m’a plu, et qu’il a apporté pas mal de trucs à la série, en particulier côté gameplay. Si votre seule connaissance liée à Xenoblade est la présence de Shulk dans Smash Bros, il va falloir rattraper le coup. Pas tour par tour mais pas action RPG non plus, les Xenoblade se jouent un peu à la manière d’un MMO RPG, où vos coups se font automatiquement et où vos capacités spéciales se rechargent avec le temps une fois utilisées. La synergie entre les coups est toujours plus importante afin d’enchaîner un ennemi sans qu’il ait le temps de faire quoi que ce soit, et la gestion de vos lames va être au coeur de quelques heures passées dans les menus. En gros, les lames sont des armes / compagnons à invoquer avec un système de gacha, interchangeables en plein combat pour taper avec un autre élément, mais aussi changer de rôle, en passant de healer à tank ou DPS un peu comme on veut. On est chanceux du côté de l’IA, un peu plus maline que sur les jeux précédents, mais toujours source de frustration quand elle veut. Ce nouveau système permet aussi aux combats d’être un poil plus dynamiques qu’avant une fois toutes les capacités débloquées (les combats traînent le cul les premières heures de jeu et c’est bien dommage).

Pour résumer l’histoire rapidement, Rex est plus ou moins l’élu, et il doit sauver le monde. C’est assez inédit pour être noté, et là je fais preuve d’un peu de mauvaise foi. L’histoire est agréable à suivre, mais les moments fanservice à coup de cuisses et de grosses poitrines sont quand même m é g a  l o u r d s. Les designs crados sont légion, et même si on s’attache quand même à Pyra et Mythra à force, on connaît certains chara designers qui devaient être salement en chien. Heureusement, les moments gênants se font plus rares avec l’avancée de l’histoire, et le voyage se fait sans trop d’encombres. Le jeu se fait largement sans avoir touché aux jeux précédents, même si le lien avec Xenoblade premier du nom est assez important pour être noté. Concernant l’extension, elle peut être achetée à part et se déroule avant l’histoire principale. Le système de combat profite de quelques changements plutôt agréables, tout comme le système de quêtes, un peu moins brouillon. Si vous avez le jeu de base, sachez que l’extension est comprise, avec les quelques bonus qu’il apportait avant la sortie de celle-ci. Ah et, jamais deux sans trois, la bande-son tabasse sévère, et je termine là dessus pour vous donner envie.

Xenoblade Chronicles 2 - Incoming!

Oui, j’aurais peut être dû faire cet article un peu plus tôt pour vous faire patienter jusqu’à Let’s Go, mais c’est bientôt Noël (oui moins de deux mois, c’est bientôt) et avant l’arrivée des Final Fantasy sur Switch qui vont pas tarder à pointer le bout de leur nez, vous avez ici une sélection plutôt sympa. Après si vous êtes quelqu’un qui aime s’ennuyer avec des WRPG moyens, y’a toujours Skyrim sur la console.