Les jeux vidéo, c'est un amas de productions hors normes, au point d'être considéré comme un nouvel art. Hormis Pokémon, d'autres licences nous passionnent et bien heureusement au vu de ce que GF nous fournit ces dernières années. Monster Hunter en fait partie pour ma part. Et quoi de mieux que de parler de l'opus World sorti en 2018 ! En effet, celui-ci a fait connaître au grand public cette magnifique licence, cette dernière étant très niche en Europe et aux Etats-Unis. Monster Hunter : World compte d'ailleurs encore environ 10 à 20 000 joueurs en simultané. Laissez-moi vous conter la manière dont Monster Hunter : World est devenu un jeu de référence dans l'industrie vidéoludique.
Première bande annonce du jeu, les gens sont on fire
Monster Hunter : c'est quoi ?
Il a un peu vieilli ce logo quand même
Monster Hunter est une série de jeux de Capcom qui a vu le jour en 2004 sur la PS2. Le but est tout simplement d'enchaîner les monstres, comme son nom l'indique : les battre plusieurs fois pour faire des armes et armures plus puissantes, pour aller vaincre des monstres plus puissants. Avec un gameplay très vaste grâce à 14 armes différentes (18 en comptant celles qui sont apparues dans les spin-off ou dans des jeux précédents mais qui ne sont pas réapparues) et un nombre gigantesque de monstres (227 actuellement oui oui), le premier jeu est un succès au Japon. La chasse est agrémentée de petits plus : différentes cartes pour améliorer le réalisme et le gameplay, de la création de plats pour s'apporter des bonus, différents compagnons pour nous aider...
Comment on joue ?
Les Monster Hunter, c'est pas facile à jouer. Commençons par choisir notre main type d'arme, celui qu'on jouera le plus souvent et qu'on améliorera en priorité, et avec 14 armes différentes, dont 3 types différents parmis elles, vous êtes sûrs de trouver celle qui fera votre bonheur.
Le style graphique faut qu'on en parle aussi
- Epée et Bouclier : arme légère et très facile d'utilisation, elle permet d'attaques tout en se protégeant, et même d'utiliser un objet avec l'arme dégainée, c'est pour ça qu'elle est priorisée par les débutants.
- Lames doubles : la plus rapide des armes disponibles. Elle permet de faire un déluge d'attaques tout en esquivant efficacement.
- Grande épée : arme lourde très lente qui limite les mouvements, mais elle fait de gros dégâts.
- Epée longue : arme qui permet d'enchaîner les attaques rapidement.
- Marteau : permettant de faire des combos destructeurs, cette arme peut étourdir les monstres s'ils sont frappés à la tête.
- Corne de chasse : arme lourde et de soutien. En faisant les bons enchaînements de sons, vous pouvez soutenir l'équipe avec des boosts ou en les soignant.
- Lance : arme de défense qui permet d'attaquer précisément sans risquer les attaques ennemies.
- Lancecanon : similaire à la lance, elle est plus offensive et, comme son nom l'indique, fait des explosions.
- Morpho-hache : Une arme lourde mêlant épée et hache. La jouer signifie savoir connaître le bon moment pour changer de mode d'arme, suivant s'il veut de la puissance ou de la rapidité.
- Volto-hache : similaire à la morpho-hache, à laquelle on peut ajouter des effets élémentaires.
- Insectoglaive : Une arme à combos qui permet d'effectuer des attaques dans les airs. Cette arme permet de contrôler des Kinsectes, qui récoltent des extraits de monstres et améliorent vos aptitudes comme l'attaque.
- Fusarbalète léger : arme à distance avec une grande cadence de tir aux effets variés, permettant même d'esquiver.
- Fusarbalète lourd : plus puissant que le fusarbalète léger, son temps de rechargement est plus long, mais possède une plus grande capacité de munitions.
- Arc : arme à distance (mais nan ?), mais faisant de faibles dégâts. Son atout réside dans la capacité à faire des dégâts de tous types.
Personnellement, je prends toujours deux types d'armes : une lourde et une légère ou une lame et une qui tabasse sa grand-mère, ce qui me permet de m'adapter plus facilement à chaque monstre en fonction de ses faiblesses et de son agilité, mais en contrepartie je dois farmer beaucoup plus. Les armes se déclinent avec des puissances élémentaires, qui seront soit efficaces, soit résistées par les monstres.
Bryan Lie montre à quel point les armures ont de la gueule
Pour progresser, il vous faudra en plus d'armes plus puissantes, des armures beaucoup plus résistantes, sous peine d'aller voir ses ancêtres au ciel tu ne m'avais pas dit que c'était une magicienne à chaque quête. La préparation est également à ne pas sous-estimer : il vous faudra vous munir d'objets et de potions pour ne pas perdre, faire des expéditions pour récolter des herbes et baies, ou encore créer des plats sur mesure pour vous donner des bonus très utiles en fonction du monstre que vous aurez devant vous. Vous avez aussi un compagnon, et il ne faudrait pas sous-estimer son utilité. Son soutien est en effet capital, car ce dernier peut par exemple vous soigner juste avant de vous manger une mandale, et ainsi ne pas lamantablement foirer. Enfin, les monstres sont des animaux, autrement dit, balancez-leur des bombes flash ou sonores pour affecter leurs sens, et coupez-leur la queue ou pétez leur certaines parties de leur corps pour les voir souffrir.
De nombreuses qualités
Scénario
Le scénario, qui n'est d'habitude pas une spécialité de la licence, est plutôt intéressant. Ce n'est pas simplement "olala il faut sauver le village, des monstres nous attaquent", mais "allons étudier un continent inexploré pour en apprendre plus sur les dragons anciens qui migrent, et profitons-en pour examiner la faune et la flore locale" C'EST TROP BIEN ! On sait pourquoi on fait ça, et on le fait parce qu'on sait que c'est plus utile qu'uniquement faire de nouvelles armes et armures. Ce qui nous sert à traquer les monstres (récolter leurs déchets par exemple) est utile aux scientifiques de la base. On fait parti d'une nouvelle flotte arrivant sur le nouveau continent, afin d'aider les études des flottes précédemment envoyées, ce qui approfondi le jeu et les personnages que l'on y rencontre.
Gameplay
Y'a tellement d'infos à dégoter sur les monstres
Le gameplay est extrêmement vaste. Avec 14 armes différentes, les joueurs peuvent utiliser des armes lourdes, rapides ou à distance ; il existe autant de gameplays que d'armes et de joueurs. La quantité de monstres permet de devoir jouer différemment à chaque quête, et le sentiment de chasse se fait vraiment ressentir. La traque est au cœur du jeu : suivre leurs traces et les inspecter afin d'en apprendre plus sur eux et de les débusquer. Dans cet opus, il est également possible de jouer avec ce que la nature a à nous offrir. En effet, certains pièges naturels permettent d'aider le chasseur ou d'affaiblir la cible, et certains insectes permettent de récupérer de la vie ou encore de se déplacer en hauteur. Monster Hunter, ce n'est pas simplement un jeu de chasse, c'est aussi et surtout de l'exploration et de la stratégie. Pour réussir votre mission, il ne suffit pas de taper sur les monstres, il faut apprendre à les connaître, créer des stratégies et utiliser les objets et environnements à votre disposition.
Musiques/Ambiances
Ce qui a toujours été un caractère fort de la licence a été sublimé par cet opus. Des musiques dignes d'être jouées par de réels orchestres, et des ambiances fabuleuses, plongeant le joueur au plus profond de ce monde. Lors des expéditions comme lors de la chasse, l'immersion est totale. L'équilibre entre sons d'ambiance et musiques est parfaitement maîtrisé.
Graphismes/Direction artistique
REGARDEZ-MOI ÇA !!!
La DA de Monster Hunter a toujours été réaliste, ce qui n'est pas pour nous déplaire : voir une Rathian nous balancer des boules de feu c'est mieux quand ça fait vrai. Sorti sur PS4, Xbox One et PC, World possède donc des graphismes pas loin de magnifiques, grâce à des consoles puissantes. Les décors, textures et lumières et ombres sont vraiment réussies, permettant d'améliorer la qualité de jeu et l'immersion du joueur.
Monster Hunter : World est bourré de qualités, qui ont toutes participé à son succès. Alors attention, il n'est pas parfait non plus. Quelques ralentissements sont présents, et sans le DLC, le bestiaire n'est pas si grand. De plus, l'absence d'une option permettant de mettre le jeu en pause en a enquiquiné plus d'un, dont moi.
Franchement frr essaie d'y jouer
Je ne dis pas qu'il fait partie des jeux à absolument faire avant de mourir, mais presque. Si vous n'êtes pas proche de la licence, il s'agit sans aucun doute de la meilleure approche possible pour commencer. Si vous avez arrêté de jouer à ces jeux, il est pour moi le meilleur pour reprendre goût à la chasse. Même sans le faire à 100%, je pense que ce ne serait pas perdre son temps à essayer de faire quelques missions, pour toutes les raisons que j'ai citées auparavant.
En le comparant aux autres MH, on se rend vraiment compte que le jeu est plus accessible. Rise, l'opus développé en même temps que World mais sorti plus tard, a été vivement critiqué quant à son système d'amélioration d'armes, et les nombreux ajouts comme les Filoptères rendent le jeu plus compliqué à prendre en main quand on débute. Les opus précédents, eux, en plus d'être anciens et de subir les défauts liés aux graphismes ou au gameplay (notamment ceux sur 3DS ou Wii), sont réellement compliqués à prendre en main. Les tutos sont presque inexistants et le joueur est lâché dans le monde sans aucune explication.
Pourtant, la licence a connu beaucoup de difficultés
La licence peinait à s'imposer à l'international par un gameplay qui plaisait presque exclusivement qu'aux Japonais. Celui-ci était principalement mis en cause, mais il s'agissait également d'un manque de mise en avant de la licence, et d'un manque de réelle variété à chaque jeu. Tous se ressemblaient, avec les mêmes actions à faire en boucle, à la manière des Pokémon.
C'est pas des chiffres que je sors de mon cul
Avec 315 000 ventes, le premier opus est une réussite au Japon, mais ce n'est rien face aux 21 millions de World, dont 6 millions dans les deux semaines après sa sortie, ce qui le hisse 33ᵉ jeu le plus vendu de tous les temps. On voit très clairement que la licence a énormément grandi depuis World et Rise, qui sont les deux derniers jeux avant Wilds sorti en février 2025. L'opus précédent World, Monster Hunter Génération Ultimate, ne s'est vendu qu'à 5 millions d'exemplaires. Alors comment la licence a connu un pic de popularité depuis World ?
World l'a rendue accessible
C'est quoi ce poulet ?
World a complètement redéfini la licence et s'est adapté aux standards et attendus d'aujourd'hui, tout en gardant la formule de base. Ce jeu a simplifié ce que les joueurs, nouveaux venus comme anciens, trouvaient trop complexes : tutoriels peu présents, arbres d'amélioration, noyade dans la masse d'informations, etc. Le multijoueur a également été amélioré. La coopération pour la chasse a été favorisée grâce à une sortie mondiale simultanée pour la première fois et des quêtes spéciales, permettant de chasser des monstres uniques. Mais ce qui a réellement fait décoller la licence, c'est son pass d'extension Iceborne.
Iceborne a renforcé ce que World avait posé comme bases : une nouvelle histoire originale très intéressante à suivre, de nouveaux monstres à combattre en multijoueur ou en solo, et surtout des mises à jour régulières, qui maintiennent les joueurs et attirent encore de nouveaux chasseurs. Ces MAJ rythmées ont permis au jeu d'avoir une durée de vie immense, ce dernier étant encore joué aujourd'hui à cause des problèmes de Wilds : une optimisation claquée et un manque de post-game, dont un bestiaire trop peu développé.
N'hésitez pas à regarder cette très bonne analyse de l'extension
Pourquoi c'est mon opus préféré
Les Monster Hunter et moi, c'est une vraie histoire d'amour. Ce jeu se trouve dans le top 5 de mes jeux préférés, et il n'est pas cinquième. Entre ses nombreuses qualités et mon histoire avec la licence, je ne pouvais pas espérer mieux que ce jeu. J'ai vraiment ressenti un sentiment de chasse, qui n'était pas si présent dans les jeux précédents. Je suis également trop heureux de découvrir la licence dans un semi-monde-ouvert ultra maîtrisé. Les zones sont grandes et vivantes, j'ai trop apprécié découvrir chaque recoin de celles-ci tout en me faisant défoncer le troufion par des monstres. Le sentiment de gagner en puissance tout en étant très utile se fait réellement ressentir, et ça m'a provoqué un bien fou. C'est ça que j'ai adoré dans ce jeu : au-delà de mon vécu avec la licence, ce jeu m'a plu sur tous les points. Pendant un mois complet, je ne pouvais pas faire autre chose que de penser à y jouer. À chaque monstre plus puissant, je me préparais bien, mais même avec ça je tremblais de peur de les affronter, ce qui n'était pas pour me déplaire, mais la satisfaction ressentie quand il est à terre est bien plus grande.
Le Nergigante : un des monstres les plus appréciés
Conclusion
L'innovation va de pair avec la curiosité. Plaire aux anciens comme aux nouveaux n'est pas chose aisée. Certains peuvent être déçus, voire abandonnent leur proximité avec une licence, pendant que d'autres n'osent pas y mettre les pieds. Mais Capcom a su faire preuve d'audace, et un vent de fraîcheur a soufflé sur Monster Hunter, qui peinait pourtant à s'affirmer auprès des joueurs occidentaux. L'opus World a offert aux joueurs un renouveau inégalé tout en gardant la formule prouvant son originalité. Les sentiments et émotions ressenties sont grandes et puissantes, permettant à cette œuvre de se révéler dans un paysage vidéoludique complexe. De ses ambiances, plongeant le joueur dans un monde sensationnel, à son gameplay varié, à la fois simple et complexe, en passant par son histoire plus qu'alléchante avec des analyses à mener sur ces migrations et ce nouveau continent, Monster Hunter : World a tout pour plaire.
