Pokémon : "Ça va bien, merci"
Vous ne connaissez peut-être pas le magazine Licence!, qui parle des tribulations des marques et produits dérivés à travers le monde. Dans un numéro de mai spécial listant les 150 marques les plus importantes du monde en 2014, on retrouve la marque Pokémon en 34e place. Avec deux milliards de dollars de recette en vente de produits dérivés en l'année dernière, la marque de Pikachu enterre d'autres grands noms comme Coca-Cola (47e), Rovio (Angry Birds, 51e), Endemol (70e) ou encore Toei Animation (84e). Ouch. Et pour ceux qui se poseraient la question, la première place revient à Disney et ses 45,2 milliards de recette. Bin oui. Entre Star Wars, Avengers, et l'armée de princesses qu'on se trimballe depuis le début du siècle dernier, il y a de quoi faire du produit dérivé mon cochon.
Mais côté produits dérivés, on peut dire que Pokémon sait y faire (JapanThing)
Mais revenons à Pokémon. Deux milliards. Pourquoi ?
Parce que Pokémon, c'est vaste : 270 millions de jeux vendus dans le monde. 21,5 milliards de cartes à jouer diffusées dans plus de 70 pays en 10 langues, et plus de 800 épisodes d'animés. Je ne parle pas des films qui, comme l'animé, commencent à inonder les plates-formes de VOD du style iTunes, Netflix ou Amazon. Côté figurines, peluches, portes-clés ou applications smartphones, il y a aussi de quoi faire. Mais The Pokémon Company reste particulièrement active sur le plan des cartes à jouer où elle reste en bonne place puisqu'elle balance pas moins de quatre extensions de cartes par an à grand renfort de pubs enjaillantes.
Sortis en novembre 2014, Rubis Oméga et Saphir Alpha se sont hissés dans les meilleures ventes de 2014 en seulement six semaines. Nintendo s'en félicite d'ailleurs dans son rapport de vente annuel en revendiquant 9,94 millions d'unité vendues pour ROSA. On est pas si loin du score de X et Y qui plafonnent à 13,85 millions.
Que penser de cette bonne santé de notre marque préférée ? L'engouement autour de Pokémon n'a jamais été aussi fort qu'aujourd'hui et on peut craindre que The Pokémon Company, forte de ce succès, se repose méchamment sur ses lauriers. Ces derniers temps, le minimum syndical a été fourni au niveau des jeux, que ce soit dans la série principale ou sur des freemiums. Or si le public reste au rendez-vous, Pokémon a-t-il intérêt à se remettre en question ? La nouvelle politique de sortie de jeux devrait nous offrir un nouvel opus d'ici peu. Daube aseptisée ou petit bijou à la HG/SS ? À la rédac', on a allumé plusieurs cierges.