Détective Pikachu : Enfin une bonne adaptation !
Alors, lors du dernier épisode, nous avons laissé le Roi de la Nuit aux mains de….
Pardon, nous parlons donc du film Détective Pikachu, adaptation du jeu vidéo sorti en 2016 au Japon. Et oui ! j’ai eu l’occasion de le voir en avant-première, dans le cadre chatoyant du Grand Rex à Paris !
Petit rappel du synopsis du film : Tim est à la recherche d’Harry Goodman, son père, disparu dans des circonstances mystérieuses. Sur sa route, il va croiser le partenaire de toujours de son père : son Pikachu, aussi porté sur les vannes que sur le café et toujours coiffé de son fameux chapeau. A tous les deux, ils vont partir à la recherche des indices qui pourront mener à l’explication de la disparition d’Harry Goodman. Explorant l’immense métropole de Rhyme, lieu où Pokémon et humains vivent en harmonie.
Pikachu, ECUREUIL électrique officiel de la licence depuis 1996
Film se classant dans le mouvement des adaptations en Live-Action, Détective Pikachu n’a pourtant rien à voir avec les naufrages que furent Death Note, Fullmetal Alchemist (voire pire…. Dragon Ball Evolu...eurk…. trop tard, je viens de tapisser mon clavier…). Le film décide de directement nous faire entrer dans l’action, et de nous servir immédiatement le nœud de l’intrigue, la disparition d’Harry Goodman. Très vite, dans les scènes qui se suivent, on en apprend plus sur ce monde rempli de Pokémon, créatures fascinantes et ô combien diverses et variées. Et pourtant, à aucun moment on se sent largué dans ce monde pourtant complexe.
Et c’est là toute la force du film, de pouvoir rendre une licence vieille de plus de 20 ans accessible à tout le monde, aussi bien les vieux de la vieille qui ont torché le jeu sur GameBoy Pocket que les petits nouveaux qui ont découvert Pokémon sur smartphone avec sa version GO, en passant par les parents, éternels laissés-pour-compte dans la stratégie des grosses licences vidéo-ludiques.
Image rarissime d'un hater plein de sel essayant de dévorer un Pikachu vivant
Cette accessibilité passe par une musique qui colle à l’intrigue. On parle d’un scénario d’un film noir, la disparition d’une personne et sa recherche, c’est la base de toute bonne enquête policière. Une ambiance sombre, où les bas-fonds parfument les couloirs enfumés des locaux de la police locale. Sans rentrer dans le cliché, Détective Pikachu arrive à distiller cette ambiance au travers d’une bande-son d’une rare qualité et qui arrive à faire des rappels des essentiels de la licence sans tomber dans le fan-service (salut les clins d’œil en 8 bits).
L'adaptation en CGI arrive à montrer avec fidélité l'intelligence dans le regard de ce Ludicolo
Ensuite, très rapidement, le film met en avant l’explication de la présence des Pokémon et part du postulat qu’ils ont toujours été là. Ce principe acquis, le scénario et l’ambiance qui en découlent se déroulent de manière naturelle. Les Pokémon sont légions, et sont omniprésents dans la ville de Rhyme. Que ce soit en tant qu’animal de compagnie, ami, soutien aux forces de Police (coucou Caninos ^^) ou encore juste pour encombrer la route (toujours ce connard de Ronflex), les Pokémon sont absolument partout et ne jurent pas avec le décor, ils font partie de la vie de tous les jours et Détective Pikachu arrive prodigieusement bien à le faire ressentir.
Oui, il va s'occuper de ta maman, et elle voudra un 2ème service
Parlons-en de l’ambiance ! Elle est excellente, on retrouve cette sensation d’être dans une ville de haute technologie sans avoir l’impression que les humains ont cessé de chier parce qu’ils sont nourris en intraveineuse. Hologrammes, moyens de transport, téléphones, télécommunications, on est clairement dans une ville ultra-moderne, mais, cela reste naturel, et la bande-son nous rappelle que les Pokémon sont la part de nature avec laquelle nous vivons en harmonie. Et le tout est magnifié par les Pokémon qui ont tous un design réussi (essayez quand même de ne pas trop pleurer de bonheur face au Bulbizarre qui a un tel degré de choupinitude que même le nouveau-né de votre cousine ressemble à un furoncle sur une verrue à côté)
Ils ont dû prendre toute la tendresse du monde Pokémon pour faire ces yeux
Pour ce qui est du scénario, ne vous attendez pas au dernier Tarantino. Après Pokémon demeure une licence à destination en premier lieu à la jeunesse, et le film ne fait que remplir ses objectifs en développant une intrigue plutôt simple, mais qui a le mérite d’être impactant. Seul petit point noir du film où, lorsque l’on est habitué, les ressorts scénaristiques peuvent ressortir. Après, pour un jeune public, ce sera sûrement leur premier véritable twist, mais bon, il faut bien commencer quelque part. Cependant, les scénaristes ont eu la bonne idée (comme dans Lego The Movie) de mettre plusieurs niveaux de lecture dans les dialogues. Et ils sont particulièrement savoureux ! Entre un Pikachu complètement en roue libre et un Tim désabusé, il y a une alchimie qui se créé et qui matche ! (Et Pikachu dit « Sainte Mère d’Arceus » - rien que pour ça, allez voir le film).
En bref, un bon petit film ! Pas de prétention de renverser les codes du cinéma, mais enfin, j’ai envie de dire, une bonne adaptation, qui ne trahit par le matériel original et qui met en avant le fil rouge de la licence : la relation entre humains et Pokémon. A aller voir au cinéma !
Pour info, les collègues vont bientôt le voir et d’autres avis vont venir se greffer au fur et à mesure des visionnages !
