L'Entrevue : Stéphane Ivanoff
Salut bande de Miasmax !
Aujourd’hui Pokémon Trash vous propose un tout nouveau format afin de vous faire découvrir et redécouvrir les acteurs de la communauté Pokémon ! Youtubeurs, collectionneurs, joueurs, dresseurs, théoriciens, vous saurez tout sur ceux qui animent la communauté ! Voici L’Entrevue !
Merci à Low pour cette magnifique bannière !
La personnalité du jour contentera les collectionneurs dresseurs en herbe puisqu’il s’agit de nul autre que notre numéro 1 français du TCG, parmi les tous meilleurs joueurs européens et même mondiaux, j’ai nommé : Stéphane Ivanoff !
De passage dans la capitale de notre belle France (coucou à nos amis belges qui n’ont pas d’étoile sur leur maillot mais qui ont le mérite d’avoir la possession), j’ai rencontré Stéphane au détour d’un café à proximité de la gare Saint-Lazare. Au programme : une discussion, un jeu de questions-réponses autour de boissons non alcoolisées (on est sérieux quand on bosse chez Pokémon Trash, tolérance zéro).
Interview réalisée le 12/02/20
Qui est Stéphane Ivanoff ?
Otark : Quand et comment as-tu découvert Pokémon ?
Stéphane Ivanoff : C’était en 2000 ! J’avais 9 ans et je jouais à Pokémon version Bleue sur ma Game Boy Color. Je me rappelle encore des échanges avec le Câble Link dans la cour de récréation.
O : Te rappelles-tu de ton premier combat de cartes ?
SI : C’était à peu près à la même époque. On jouait dans la cour de récréation. Parfois on jouait avec les vraies règles et parfois non. Mais je connaissais les règles.
O : Quand et comment t’es-tu lancé dans la compétition ?
SI : J’ai un petit passif avec les compétions Pokémon ! J’ai d’abord participé aux championnats de France en 2001, juste comme ça. Ensuite, comme j’aime pousser les choses à fond et que je jouais à Pokémon de manière stratégique en 3G et en 4G (sur Netbattle et Shoddy Battle), j’ai participé à un petit tournoi en ligne organisé par PokéBip à l’époque. Mais ma première véritable expérience de la compétition a été en 2010. Dans le courant du mois de mars 2010, un ami m’a proposé de m’initier au TCG Pokémon en voyant que j’avais un intérêt pour les TCG. Il m’a appris à jouer, en allant un peu plus loin que les règles, puis nous avons participé aux championnats de France en juin 2010. C’était une belle expérience malgré les soucis d’organisation qui ne nous ont pas permis de finir la compétition. J’ai alors suivi les Worlds la même année avec un très gros intérêt et je me suis lancé la saison suivante.
Je prends un coup de vieux en me disant que j'ai connu ça !
O : Ton expérience de Pokémon se limite-t-elle aux cartes ou tu exploites d’autres médias ?
SI : Je joue aux jeux vidéos. J’ai joué à la 8G, j’ai fini le jeu. Cependant, je regarde le VGC, la colocalisation des évènements aide à s’y intéresser. Je regardais l’animé à la télévision quand j’étais petit et il m’est arrivé de regarder quelques épisodes avec des potes pour le fun plus récemment, mais je ne suis pas très animé de manière générale. Il y a une période où j’aimais beaucoup le manga. Il n’était pas édité en français et je le faisais importer depuis Singapour pour le lire en anglais. C’est bien qu’il soit sorti en France.
Si vous ne connaissez pas, foncez parce que c'est vraiment cool !
O : Joues-tu à d’autres TCG ?
SI : Oui, mais je n’en fais pas une priorité. Disons que j’aime bien me détendre sur d’autres TCG ou changé un peu quand la période est creuse en tournoi. Je joue pas mal à Hearthstone pendant ces périodes et je me suis lancé dans Legends of Runeterra depuis l’ouverture de la bêta.
Trahison ! Bon, on accepte les trahisons qualitatives.
O : Comment cela se passe-t-il financièrement ? Entre les voyages et les cartes, ça doit revenir assez cher. As-tu fait des sacrifices pour vivre ta passion ?
SI : J’ai fait une pause dans les compétitions pour passer l’agrégation de Mathématiques lors de la saison 2015-2016, puis j’ai peu joué lors de la saison 2016-2017, année où j’ai réussi à me qualifier pour le 2ème jour des Worlds (Top 22 Europe sur la saison) grâce à des résultats en petits tournois et une belle performance à l’international d’Amérique du Nord, car j’avais peu de temps avec le travail. J’ai d’abord privilégié ma vie professionnelle afin d’avoir une situation stable. Pour le moment, les récompenses de tournois couvrent plutôt bien mes frais, mais ça reste assez aléatoire en fonction de mes résultats. Je continue une activité dans l’enseignement à mi-temps en donnant des cours particuliers de Mathématiques et des khôlle en classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE). On peut dire que je travaille à mi-temps pour Pokémon maintenant. Je rédige régulièrement des articles sur Pokébeach, et de temps en temps pour le site officiel de Pokémon, ces activités sont rémunérées. Je fais aussi parti d’un programme de coaching de cartes Pokémon, c’est le même principe que des cours particuliers mais on enseigne le TCG Pokémon. Je n’ai pas l’impression d’avoir fait des sacrifices, le travail à mi-temps pour la communauté Pokémon est en fait la continuation logique de ce que j’avais entamé. Certes ma situation peut paraître moins stable financièrement qu’un CDI, mais cette vision à court terme me convient et j’ai toujours des contacts dans l’enseignement pour retrouver un métier d’enseignant au besoin.
Stéphane Ivanoff et la compétition TCG
O : Comment achètes-tu tes cartes ? Tu fais tes achats à l’unité seulement pour tes decks ou es-tu aussi collectionneur ?
SI : Je ne suis pas du tout collectionneur. Je garde pas mal de cartes au cas où l’évolution des formats rende certaines cartes viables. Je me procure mes cartes de tournoi par différents moyens. J’ouvre certains des boosters que je gagne en tournoi, généralement j’ouvre deux displays. J’achète les cartes qu’il me manque à l’unité ou alors je les emprunte à une amie collectionneuse. Cela me permet de ne pas acheter une carte quand je ne suis pas sûr à 100% de la jouer et cela me permet d’avoir plusieurs options pour mes tests afin de changer ma liste. Parfois, il m’arrive d’emprunter ou de prêter des cartes lors de tournois locaux pour de plus grands évènements. J’évite au maximum car cela annonce ma participation au dit tournoi et la carte empruntée peut annoncer le deck joué. En revanche, c’est super sympathique pour les nouveaux joueurs de savoir qu’ils peuvent se faire prêter des cartes.
O : Comment choisis-tu les decks que tu joues ?
SI : Je teste tous les decks connus pour avoir une vision de comment ils se jouent. Cela me permet de savoir comment le contrer et si je prends du plaisir à le jouer. Généralement, mon choix se porte sur des decks qui permettent le contrôle de la partie et qui ne sont pas les plus joués. Je cherche plutôt le contre aux decks les plus utilisés. J’aime jouer des techs et rester loin des listes très utilisées que tout le monde cherche à contrer. Je regarde souvent les résultats des tournois japonais, le format est différent. Du coup, les gens ne regardent pas ou trouvent cela bizarre et ignorent ces decks. C’est pourtant avec des listes inspirées de decks japonais que j’ai gagné mes Internationaux. On peut prendre l’exemple du deck Zoroark GX & Lamantine. C’est un deck japonais que j’ai adapté en y rajoutant notamment Mandrillon GX lors de mes tests d’avant tournoi. C’était un vrai plaisir de jouer ce deck qui avait réponse à tout selon moi. Les decks Zoroark GX sont l’exemple de ce que j’aime jouer. C’est un deck de contrôle où on pioche beaucoup, du coup je peux mettre beaucoup de techs et moins de cartes de stabilité pour contrer un maximum de decks, ça permet de s’adapter à plus de situations. L’idée est de baisser un peu le niveau global du deck pour prendre l’avantage dans certains matchups où je suis normalement désavantagé pour augmenter mes chances de victoire (ndlr : on explique cette partie un peu technique juste sous l'image qui suit). Je ne m’inspire pas que de decks japonais, le deck Pierroteknik avec lequel j’ai gagné le Régional de Bochum est un deck joué par un Belge que tout monde pensait mauvais dans le nouveau méta. J’avais écrit sur le potentiel de ce deck sur Pokébeach avant de le prouver à Bochum. Mon premier coup de cœur pour un deck date de 2014. Il s’agit du deck basé sur Pingoléon de la série Explorateurs Obscurs dont le talent a le même effet que celui de Zoroak GX.
La pièce maîtresse de Stéphane. Source : Pokécardex
Expliquons les termes de base. Une carte de stabilité, c'est une une carte qui permet de garde le contrôle de ses actions dans la partie en allant chercher les cartes dont on a besoin (par exemple : la Faiblo Ball est très intéressante pour récupérer les Pokémon de Base dont on a besoin, c'est ce qu'on appelle une carte de stabilité). Une tech est une carte qui va permettre de contrer spécifiquement une autre carte ou une stratégie adverse. Le matchup est l'opposition. Un matchup peut être avantageux, désavantageux ou équilibré. Les matchups possibles constituent l'éventail des adversaires et decks que l'on est susceptible d'affronter.
Ces termes plus clairs, nous pouvons revenir sur la construction du deck de Stéphane. La carte Zoroark GX lui donnant une puissance de pioche importante et donc un contrôle, il peut se permettre de jouer moins de cartes de stabilité et plus de techs tout en gardant un contrôle acceptable. Ainsi, il diminue ses chances de victoire contre certains decks tout en les augmantant contre d'autres grâce à ses contres. En pesant les pours et les contres et en réalisant différents tests de ses listes, Stéphane peut alors décider des cartes à ajouter ou non afin de se préparer au maximum de matchups.
O : Comment te prépares-tu à une compétition ?
SI : Je joue pas mal en ligne sur le TCG Online pour tester des decks, mais ce n’est pas optimal. Je n’ai pas spécialement envie que toute ma liste soit vue avant un tournoi. Je participe aussi à des compétitions locales pour essayer des listes. J’ai aussi un groupe de conversation avec des joueurs de différentes nationalités pour échanger nos listes et discuter des améliorations à faire. Généralement, on se retrouve une semaine avant les gros tournois pour affiner nos listes et tester des matchups. Là, je pars ce week-end pour l’Australie afin de visiter et de faire ces derniers ajustements avec eux.
Voici le lien pour télécharger le jeu (ça peut vous faire une occupation pendant le confinement) : ICI
O : Que peut-on attendre comme évolutions du métagame avec la nouvelle série et le nouveau bloc ?
SI : On aura un peu plus de précisions sur ce que jouent les gros joueurs lors de l’International d’Océanie qui approche à grands pas, mais cette extension apporte des Pokémon de base puissants comme les dernières séries. On se retrouve avec de plus en plus de decks composés exclusivement de Pokémon de base accompagnés de cartes Dresseur et cela risque de se poursuivre dans ce bloc. Pour le moment, les cartes VMAX ne sont pas terribles. Seul Ronflex VMAX paraît jouable à première vue et dans le format étendu (ndlr : ce format est utilisé en Amérique du Nord pour 6 ou 7 Régionaux par an seulement). On peut prévoir des cartes VMAX surpuissantes à l’avenir. Une carte sort du lot.. Zacian V tape fort pour seulement 3 énergies qu'il est facile de lui attacher avec son talent. Les cartes de cette série vont cohabiter avec d’autres cartes du bloc Soleil & Lune. Cette carte se marie très bien avec l’Escouade Arceus, Dialga & Palkia GX (ADP) dont l’attaque GX permet d’augmenter de 30 points les dégâts des attaques du joueur l’utilisant et permet de récupérer une récompense en plus à chaque KO par une attaque bénéficiant de ce bonus. Pour la première fois depuis 2012, un deck meule est viable dans le métagame et cela est dû à l’arrivée de Zacian V, couplé aux cartes Poképoupée de Lilie. L'adversaire tape vos Poképoupées, il ne gagne ainsi pas de récompense et doit piocher beaucoup de cartes pour trouver des solutions pendant que vous préparez vos coups grâce au talent de Zacian V pour surgir au moment opportun. Cette liste risque d’être présente lors des prochains gros évènements.
Monstrueux aussi bien dans le jeu qu'en carte. Source : Pokécardex
O : Quels sont tes meilleurs et pires souvenirs de compétition ?
SI : Il y a deux souvenirs que j’affectionne particulièrement. Le premier remonte à 2011 lorsque j’ai gagné la Prague Cup qui était le deuxième plus gros tournoi européen de l’époque (135 joueurs). On s’était entraîné à fond avec la délégation française, on était une grosse quarantaine. J’avais beaucoup travaillé sur un deck en particulier avec mes amis et on avait envoyé notre liste finale à toute la délégation par mail en expliquant comment le jouer contre différents matchups, certains très joués et d’autres non. J’ai gagné le tournoi en catégorie Master et le même deck a remporté la catégorie Sénior contre un deck peu joué mais que nous avions décrit dans le mail. J’étais plus content d’avoir fait gagner quelqu’un grâce au courriel que d’avoir gagné moi-même. Le deuxième, forcément, c’est ma première victoire en International. C’était à Columbus aux États-Unis et j’ai battu le meilleur joueur du monde, le Norvégien Tord Reklev en finale. C’est difficile d’avoir un pire souvenir. Je ne garde que des bons souvenirs de mes compétitions. S’il fallait en donner un, je dirais que c’était au retour du Special Event de Bolzano en Italie. Je me suis levé très tôt, à 4h, pour prendre l’avion pour rentrer sauf qu’il y avait des grèves à l’aéroport de Bologne et cela nous a tellement retardé qu’on a loupé l’avion. On a dû prendre un autre billet pour un autre avion mais dans un autre aéroport et là encore il y avait des problèmes. Au final, je suis arrivé sur Paris à 1h du matin et j’ai dû réveiller un ami pour venir me chercher car il n’y avait plus de transports en commun pour rentrer chez moi. Une longue journée !
Stéphane avec son trophée après sa victoire à Colombus. Source : Liquipedia
Stéphane sur Internet
O : Tu as lancé une chaîne YouTube il y a 5 mois sur laquelle tu as fait 3 vidéos puis plus rien. Pourrais-tu nous en dire plus sur ton projet sur YouTube ?
SI : J’ai fait cette chaîne parce que pas mal de personnes qui demandaient du contenu TCG en français. Je me suis donc lancé dans le commentaire de combats que je faisais en ligne pour présenter des decks et comment les jouer. J’aime faire les choses bien et le fait de commenter après coup me donne pas mal de travail de montage et il m’était impossible de tenir un rythme régulier pour produire du contenu. Les trois vidéos sont espacées d’environ 1 mois à chaque fois, il est difficile de fidéliser des abonnés avec cette vitesse de production, mais quand je fais quelque chose, je le fais bien alors j’ai décidé de ne plus trop y toucher pour me concentrer sur la compétition. La présentation de decks est de plus figé dans le temps. Un deck que je présente aujourd’hui ne sera peut-être plus valable ou viable dans 1 ou 2 ans. Même si certaines erreurs se répètent sur différents decks, je trouve mon contenu trop ancré dans le temps. J’aimerais bien reprendre mon activité sur YouTube avec un projet plus général. Je compte faire des petits tutoriels sur les principes de base et certaines stratégies plus intemporelles. Cela permettra de toucher un public plus large et en tout temps. Je pense reprendre la production de contenu en début d’été car il y a une période de creux entre le dernier International et les Worlds.
Le lien vers la chaîne de Stéphane c'est par ICI.
O : D’où viennent tes pseudonymes et ton avatar sur Internet ?
SI : Mon premier pseudo, Luby, vient d’une private joke avec des potes. Il vient de luberne qui signifie panthère en ancien français et c’est le pseudo que j’utilisais pour jouer en ligne, on avait un délire avec cela. Finalement, Luberne est devenu Luby au gré des diminutifs. Lubylulle est le pseudo que j’utilise quand Luby est déjà pris. On y retrouve mon pseudo d’origine et une référence à la libellule. Pour le nom de ma chaîne YouTube, je voulais trouver quelque chose en lien avec Pokémon pour que cela soit parlant. Canarticho est mon Pokémon préféré et un jour j’ai dit à mes potes « Si j’ai une chaîne YouTube, elle s’appellera : Le Canarti-Show ! ». Finalement, je suis resté fidèle à cette idée en créant la chaîne. Mon avatar me représente avec Canarticho et a été dessiné par Noctie qui est connu pour ses fanarts dans le style de Sugimori.
Son avatar dessiné par Noctie.
O : Une interview de toi a été publié par Konbini le 1er juin 2019. Cette page est suivie par 4 millions de personnes, des gens t’ont-ils reconnu dans la rue à la suite de cette vidéo ? Te reconnaît-on dans les tournois locaux ?
SI : Oui, mais ça a été bref. Je me rappelle que 2 jours après la vidéo, j’ai été reconnu sur le quai du RER et dans le bus, c’était assez marrant. Une semaine après la sortie de la vidéo, on ne m’en parlait plus. Je suis reconnu dans les tournois de prerelease et les petits tournois locaux dans lesquelles je me rends. J’entends des gens dire : « Il paraît que Stéphane Ivanoff est là ! ». Même lors de tournois plus importants, des joueurs me demandent des selfies ou de signer des cartes ou des tapis de jeux. Parmi ces personnes, il y a même des joueurs japonais que l'on croise peu sur notre circuit, cela m'a surpris. C’est toujours plaisant et valorisant d’être reconnu comme cela.
Si vous voulez voir la vidéo de Konbini, c'est par LÀ.
Et ensuite ?
O : Quelles sont les prochaines échéances pour toi ?
SI : Je pars ce week-end pour l’Australie afin de participer à l’International d’Océanie le week-end prochain, puis il y aura le Régional de Malmö en Suède le week-end du 7 mars et celui de Toronto au Canada le week-end du 14 mars. Je serai bien entendu présent à l’International de Berlin le week-end du 18 avril.
(ndlr : Tous les événements Play Pokémon ont été annulés en raison de la situation sanitaire actuelle, l'International d'Océanie a bien eu lieu.)
Le mot de la fin
O : Un mot de la fin pour ceux qui souhaiteraient se lancer dans les combats de TCG compétitifs ?
SI : N’hésitez pas à vous lancer et rapprochez vous de votre ligue locale, il y en a forcément une à proximité. C’est une association qui se réunit souvent et c’est l’endroit idéal pour échanger, apprendre et passer du bon temps.
Photographie prise lors de l'International d'Amérique du Nord en 2018.
Si vous ne connaissiez pas Stéphane, je vous invite à le suivre sur les réseaux. En plus, dans la période actuelle, sa chaîne Youtube pourrait revivre plus vite que prévu !